COTidienne

Prix des céréales - Du blé et du maïs sans tendance claire, faute d’éléments d’appréciation concrets

Les cours du blé ont évolué sans grande tendance ce mardi 13 décembre 2022, tant sur le CBOT (baisse pour les échéances jusqu’à mars 2024 puis hausse) que sur Euronext (baisse jusqu’en mai 2024 puis mixte). Idem en maïs avec une petit hausse sur le très rapproché pour le contrat à Chicago avec des baisses pour les échéances suivantes, alors que le contrat Euronext était stable sur le court terme, des hausses sur les échéances juin et août 2024 puis une direction mitigée ensuite. Sur les marchés physiques français, les prix ont légèrement cédé du terrain en blé tendre et en orge fourragère alors qu’ils demeuraient stables en maïs et en blé dur.

L’absence de visibilité sur le moyen long terme n’a donc pas aidé les opérateurs à se positionner, les mêmes éléments d’appréciation demeurant en place sur le court terme :  forte progression de l’euro face au dollar, appel d’offres algérien annoncé lundi, nouvelle hausse des cours  du pétrole, inflation états-unienne en diminution ou encore poursuite de la politique d’assouplissement face à la Covid-19 en Chine.
Tout cela aboutit à des courbes à terme, sur le CBOT, en report sur le blé et en déport sur le maïs alors que sur Euronext, les courbes en déport sur le blé et le maïs.

Hausse de la sole de céréales à paille en France

En France, Agreste a publié ses prévisions de surface pour la campagne 2023-2024 : la sole de blé tendre d’hiver atteindrait 4,75 Mha (contre 4,67 Mha en 2022), celle d’orge d’hiver 1,3 Mha (+ 1 %). Côté production, les dernières estimations au 1er décembre 2022 du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire s’affichent, pour 2022-2023, à 33,7 Mt pour le blé tendre et à 11,4 Mt pour l’orge. La production de maïs est revue en baisse à 10,83 Mt (contre 11 Mt le mois précédent). Elle était de 15,5 Mt en 2021-2022.

Sur la scène internationale, huit bateaux avec des produits agricoles à destination de l’Asie et de l’Europe, soit 238 600 t de marchandises, ont quitté la zone portuaire d’Odessa (Odessa, Chornomoesk, Pivdennyi) depuis les bombardements russes par drones ce week-end selon les autorités ukrainiennes. 690 000 autres t devaient être chargées prochainement sur 23 bateaux.

Enfin, côté météorologie, c’est un temps sec globalement qui devrait régner dans les jours à venir aux Etats-Unis, avec des températures qui ont beaucoup baissé (au-dessous des normales de saison). Les chutes de neige attendues seront surveillées de très près pour apprécier l’épaisseur de la couche recouvrant les cultures. En Europe, on s’attend à des précipitations assez hétérogènes et des températures toujours très en deçà des normales de saison. Un temps globalement sec est prévu sur l’Ukraine. Le sud et le nord de la Russie devraient être plutôt humides. Les températures sont plutôt douces pour la saison pour l’ensemble de la zone mer Noire.
 

Exportations et importations européennes au 11 décembre 2022 :
(source : Commission européenne)

Marchés physiques français du 13 décembre 2022 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 13 décembre 2022

Cotations commerciales des produits laitiers du 8 décembre 2022

Evolution dollar / euro du 13 décembre 2022

Clôture du marché à terme de Chicago du 13 décembre 2022

Clôture du marché à terme Euronext du 13 décembre 2022

Cotations des marchés internationaux du 13 décembre 2022