Port de La Rochelle : 2019/2020, des exportations céréalières historiques
Port Atlantique La Rochelle a enregistré, la campagne dernière, son meilleur niveau de chargement de céréales, malgré les crises sociale et sanitaire.
Port Atlantique La Rochelle a enregistré, la campagne dernière, son meilleur niveau de chargement de céréales, malgré les crises sociale et sanitaire.
Entre juillet 2019 et juin 2020, ce ne sont pas moins de 4,85 Mt de grains (contre 3,70 Mt en 2018/2019) que le Grand port maritime de La Rochelle à expédier, un record. Et ce, malgré le mouvement social contre le projet de réforme du système de retraites du gouvernement et les conséquences de la pandémie de Covid-19, qui ont fortement perturbé l’économie du pays. Le blé tendre représente 75 % des volumes, l’orge 20 %, le maïs 2,3 %, le reste concernant des oléagineux et d’autres céréales, d’après les statistiques du port rochelais. Il faut remonter à la campagne 2014/2015 pour atteindre un niveau similaire (4,84 Mt), selon la même source. Les deux principaux acteurs, que sont le groupe Sica Atlantique et Socomac (groupe Soufflet), ont, respectivement, chargé 2,90 Mt et 1,95 Mt de grains sur la campagne 2019/2020, d’après la lettre d’information mensuelle de Port Atlantique La Rochelle.
Un potentiel confirmé
« Comme nous nous y attendions au vu de la bonne récolte 2019, nous avons enregistré une campagne très satisfaisante en termes d’exportation de grains, avec près de 2,9 Mt chargées sur nos installations de La Pallice et Tonnay-Charente (contre 2,215 Mt en 2018/2019) », se réjouit Simon Aimar, responsable Développement et Marketing du groupe Sica Atlantique. En 2019/2020, le premier silo portuaire du port rochelais a expédié 1,6 Mt de blé tendre, 690 400 t d’orge, 319 800 t de blé dur et 61 300 t de maïs. Si le dirigeant salue la « bonne campagne en blé dur », les résultats enregistrés en maïs le déçoivent. « Les volumes de maïs sont encore une fois inférieurs à 5 % du total exporté [2,12 %, NDLR]. Cela devient vraiment anecdotique. »
L’un des faits marquants de l’exercice commercial qui vient de s’achever concerne la faible proportion, par rapport à d’habitude, des expéditions sur l’UE (seulement 15 %). « La campagne s’est majoritairement effectuée sur le grand export, la part de l’intra-communautaire étant faible en raison de l’absence du Portugal, qui n’a pas trouvé en l’origine française la qualité attendue », explique Simon Aimar. En termes de destination, on retiendra également de cette campagne que la Chine est sur la première marche du podium, avec 30 % des volumes expédiés, loin devant l’Algérie (15%), la Côte-d’Ivoire (10 %) et l’Arabie saoudite (8,5 %).