Point de Vue de Jean-Luc Cade, président de Coop de France Nutrition Animale
Dans un premier temps, la détente sur le prix du blé devrait être favorable à la filière, mais l’alimentation animale n’est qu’un maillon et la santé des filières est surtout liée à leur aval. Il est aujourd’hui trop tôt pour savoir si les éleveurs disposant d’une fabrique d’aliments vont la faire fonctionner, car la baisse du prix de l’aliment, par exemple en porc, est déjà sensible et le cours du soja reste élevé. J’espère que cette baisse du prix du blé va inciter à une plus grande contractualisation, car la volatilité des cours est le cancer des productions animales. La baisse du prix du blé devrait permettre en tous cas de réduire le besoin en fond de roulement des élevages, ce qui normalement doit tendre vers la réduction des encours chez leurs fournisseurs d’aliments pour animaux.