Cotidienne

Oléagineux - Les prix du colza reculent sévèrement sur Euronext, comme le canola à Winnipeg

Les prix des principaux contrats à terme sur le colza ont très nettement reculé le vendredi 13 septembre 2024 sur le marché à terme Euronext. Les trois principales échéances (novembre, février et mai) cédaient entre 7,75 €/t et 9,75 €/t, celle d’août 2025 atteignant même les 10 €/t. Les baisses valaient également pour l’ensemble des échéances suivantes. Les cours du soja coté sur le CBOT baissaient également mais de façon moins importante, pour l’ensemble des échéances (avec une accentuation à partir du terme d’août 2025).

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C’est le canola coté à Winnipeg qui a entraîné le colza européen dans son important repli. La graine canadienne a atteint encore un plus bas niveau sur l’échéance novembre 2024, sous les 542 dollars canadiens la tonne, et au plus bas depuis quatre ans. La récolte canadienne pèse sur le marché et l’action anti-dumping ouverte par la Chine dans ce domaine crée un mouvement de panique sur les marchés. Le recul du pétrole après l’alerte due à la tempête Francine sur le sud des Etats-Unis a aussi joué un rôle baissier.

Sur le segment du soja, une belle vente états-unienne à la Chine, la prévision de l’arrivée de pluies sur les zones de culture particulièrement sèches cette semaine et le retour des fonds à la vente ont pesé sur la tendance. On attend aussi de connaître les impacts de la tempête Francine et la publication des conditions de culture ce lundi par l’USDA. Autre sujet d’inquiétude pour la filière états-unienne : l’annonce par les syndicats d’une possible grève à venir en octobre dans les ports du pays dédiés à l’exportation. A suivre… En Argentine, la récolte s’écoule normalement vers les ports, la menace d’une grève ayant été écarté sur les principaux ports de grains du Paraná.  En revanche, les professionnels observent de très près le niveau du fleuve Paraná, craignant une baisse de son niveau dans les semaines à venir. Les semis en Ukraine sont en retard.

L’huile de palme malaisienne revenait à proximité des 3 800 ringgits la tonne l’échéance novembre 2024. La monnaie du pays se situe à un très haut niveau ces derniers temps alors que la demande en huile est sans dynamique en ce moment.

En tournesol, on n'a pas enregistré de changement de prix. Dans son rapport de septembre sur l’offre et la demande mondiales agricoles (Wasde), l’USDA a réduit sa prévision de production de deux millions de tonnes.  En Argentine, les semis ont du mal à avancer en raison de la sécheresse des sols notamment dans les régions de l’ouest du pays, selon la Bourse aux grains de Buenos Aires.

Côté macroéconomie, les cours du pétrole se sont repliés vendredi, « les opérateurs constatant que l'ouragan Francine n'a, a priori, pas fait de dégâts significatifs lors de son passage dans le Golfe du Mexique et en Louisiane », selon l’AFP. La parité euro-dollar s’est établi à 1,108 $ vendredi versus 1,107 $ la veille.

En Argentine, Le président ultralibéral argentin Javier Milei présente son premier budget pour le pays pour 2025, avec toujours le double objectif de réduire à zéro le déficit de l’Etat et de faire baisser l’inflation en-dessous des 20 % (contre 238,7 % fin août sur douze mois et 123 % prévu par la banque centrale du pays en 2024). Une croissance économique de +5 % est envisagée pour 2025 par certains médias argentins au vu des propositions du président Milei.

Côté météorologie, les intempéries de toute sorte ont frappé un peu partout dans le monde pendant ce week-end : continuation des feux au Brésil consécutifs à de très fortes sécheresses à répétition (avec de possible impacts sur les récoltes de soja et de canne à sucre notamment) ;  typhon Bebinca sur Shanghai ce lundi matin (vents violents et pluies torrentielles) ; tempête Boris en Europe centrale et orientale qui touche la République tchèque, la Slovaquie, la Pologne, l’Autriche et la Roumanie (impacts à évaluer sur les tournesols encore non moissonnés et sur les semis de colza ; perturbation de la logistique fluviale avec un Danube particulièrement en crue). On a noté des débits du Danube à 10 000 m3/s près de Vienne (le quatrième plus important dan l’histoire des mesures de ce genre) et une ville comme Jesenik (nord-est de la République tchèque, proche de la frontière avec la Pologne) a enregistré 450 mm de pluies en 96 heures (la moitié des pluies annuelles en temps normal).

Fondamentaux :

• Ukraine, colza, semis : la moitié de la surface prévue est ensemencée : 158 000 ha la semaine passée, ce qui donne une surface semée actuelle de 535 000 ha au 9 septembre (source : Asap Agri) ;
• Ukraine, tournesol, moisson : au 12 septembre, 2,97 Mt récoltées avec un rendement moyen de 1,98 t/ha (source : Latifundist) ;
• Ukraine, soja, semis : 48 % des surfaces prévues plantées contre 72 % en 2023 ; objectif en surface : 1,1234 Mha contre 1,2544 Mha en 2023 (source : Asap Agri).

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Marchés physiques français du 13 septembre 2024 (base juillet pour les céréales)

Cotations commerciales des produits laitiers du 12 septembre 2024

Evolution dollar / euro du 13 septembre 2024

Clôture du marché à terme de Chicago du 13 septembre 2024

Clôture du marché à terme Euronext du 13 septembre 2024

Cotations des marchés internationaux du 13 septembre 2024