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Alimentation animale
Novial en ordre de marche

Créé en 2010 sous l'impulsion d'InVivo, après son rachat d'Évialis et en accord avec les groupes coopératifs du nord de Paris, Novial, filiale de Noriap, répond à une volonté d'optimisation du dispositif français de production d'aliments pour animaux.

Cinq ans après avoir été porté sur les fonds baptismaux par InVivo et Ucalpi(1) , Novial affiche un bilan plutôt flatteur. En s'appuyant sur ses cinq sites de production(2) , le premier fabricant régional d'aliments du bétail, situé au nord de Paris, est désormais totalement en ordre de marche. Après avoir présenté un résultat financier négatif de 410.000 euros au 30 juin 2013, il a inversé la tendance sur les deux derniers exercices, affichant successivement un résultat net positif de 1 million d'euros au 30 juin 2014, puis de 1,3 M€ au 30 juin 2015. « Nous avons fait en deux ans ce que nous aurions dû faire, beaucoup plus vite, dans cette filière ! », reconnaît Gaël Peslerbe, directeur général de Novial.

Du made in France aux coûts de fabrication optimisés

Dès sa création en mai 2010, celui qui était auparavant directeur d'Ucalpi s'est attaqué aux coûts de fabrication (2010-2011), optimisant, saturant et spécialisant les outils industriels (non OGM, Bio...). Puis, l'entreprise a amélioré les aspects distribution-logistique en rationalisant, notamment, les livraisons d'aliments sur le territoire (2013-2014). Le passage de 38 à 44 t au 1er janvier 2013 a accéléré cette mutation. « Fin 2016, Novial aura injecté 1,5 M€ dans le renouvellement de sa flotte », souligne Gaël Peslerbe, en précisant qu'au 30 juin 2015 Novial a gagné 1 €/t distribuée. Ses coûts d'intermédiation sont ainsi passés de 24,5 €/t à 19 €/t entre 2011 et 2014.

Nous avons fait en deux ans ce que nous aurions dû faire, beaucoup plus vite, dans la filière de l'alimentation animale !

Au 30 juin 2015, Novial a commercialisé 345.000 t d'aliments, dont 150.000 t en bovins, 90.000 t en volailles et 20.000 t en porcs. Le groupe s'affiche d'ailleurs comme le fabricant d'aliments multi-espèces, y compris pour les marchés de niche (bassecour, gibier…).

Novial, dont la capacité de production totale est de 380.000 t par an, est par ailleurs le plus gros fabricant d'aliments pour chevaux au nord de Paris avec 22.000 t à l'année. C'est aussi la première entreprise d'aliments française à avoir fait labelliser l'origine France de ses productions Porc, Volaille, Lapin et Cheval.

Depuis février 2014, le groupe coopératif Noriap détient 64 % de Novial et InVivo 26 %, le reste étant la propriété d'actionnaires minoritaires (Sodiaal Union, Lactunion, La Flandre, Cerena, Acolyance, Cobevial et CapSeine). L'entreprise emploie actuellement 210 salariés, investit quelque 2,3 millions d'euros par an sur ses cinq sites et a réalisé un chiffre d'affaires de 120 millions d'euros au 30 juin 2015.

(1) Union coopérative Aliments de Picardie, filiale de Noriap. (2) Les cinq sites industriels actuels de Novial se répartissent au nord de Paris : Noyelles-sur-Escaut (59), Albert (80), La Capelle (02), Le Plessier-sur-Saint-Just (60) et Bures-en-Bray (76).

Un système de management de l'énergie

D'ici le 5 décembre 2015, Novial devra s'acquitter de la réalisation d'un audit énergétique complet. C'est la conséquence du décret, paru le 26 novembre 2014 au Journal officiel, permettant de repérer les principaux gisements d'économie d'énergie pour les entreprises de plus de 250 salariés ou réalisant plus de 50 M€ de CA. D'une contrainte, Novial compte bien en faire une opportunité, en optimisant son plan d'investissements et en s'appuyant sur la certification Iso 50001 pour valoriser son image à l'extérieur. « Nous avons travaillé depuis novembre 2014 sur les deux plus gros postes : la granulation et le transport poids-lourds », explique Gaël Peslerbe, qui précise que 46 % des coûts énergétiques de Novial (2,4 M€ en 2014/2015) sont à imputer au gasoil. Le reste se répartit entre gaz et électricité. « Notre objectif est de réduire ce chiffre de 3 % en 2015/2016 », prévoit-il. Pour lui, une grande partie de la solution réside dans l'utilisation de moteurs moins énergivores ainsi que dans l'optimisation logistique des tournées avec l'appui d'outils connectés.

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