Aller au contenu principal

Corridor Ukraine : l'accord sur l'export de grains via la mer Noire est reconduit pour deux mois

L’accord permettant le transport de produits agricoles sur la mer Noire devait s’arrêter le 18 mai.

L'accord pour expédier des céréales à partir des ports ukrainiens en mer Noire a été renouvelé (ici le port de Chornomosk) ce mercredi 17 mai 2023.
© UkragroConsult

« Il a été décidé de prolonger de deux mois supplémentaires l'accord céréalier en mer Noire » a déclaré en personne Recep Tayyip Erdogan, président de la Turquie en plaine campagne électorale et également partie prenante aux précédentes signatures, ce mercredi 17 mai 2023, relayé par l’AFP.

Alors qu’il régnait une certaine incertitude encore en début d’après-midi, la Russie ayant par ailleurs prévenu qu’on était encore loin d’une reconduction pour cause de demandes non satisfaites (ventes d’engrais à l’export, accès au système bancaire international Swift…), l’accord a fini par être trouvé pour une reconduction de cet accord concernant l’exportation de céréales, oléagineux et autres marchandises via les ports ukrainiens de la mer Noire. Les parties prenantes à cet accord sont toujours l’Ukraine et la Russie bien sûr mais aussi les Nations Unies et la Turquie. L’accord a déjà permis l’expédition de plus de 30 Mt de céréales ukrainiennes.

Toujours selon l’AFP, la Russie a confirmé ce mercredi même la prolongation de ces mesures pour deux mois tout en reprécisant que le compte n’y était pas pour elle et à "corriger" leur application "déséquilibrée".

En revanche, peu après l’annonce de la reconduction, l'Ukraine s'est dit mercredi « reconnaissante » envers la Turquie et l'ONU. « Nous sommes reconnaissants envers nos partenaires, l'ONU et la Turquie, pour leurs efforts pour renforcer la sécurité alimentaire mondiale. Le principal défi est désormais de rendre l'accord efficace en supprimant les barrières artificielles », a indiqué sur Twitter, et selon l’AFP, le vice-Premier ministre pour la Restauration de l'Ukraine, Alexandre Koubrakov.

A l’annonce de la reconduction de l’accord, les cours des principales céréales étaient encore en nette baisse sur les grands marchés européens et étatsuniens. Les analystes et les opérateurs des marchés ne s’attendaient pas à un effet renouvellement de l’accord pour plusieurs raisons : d’abord la Russie a déjà déclaré auparavant ne pas vouloir resigner avant de finalement le faire ; on arrive en fin de campagne et l’essentiel des volumes exportables l’a déjà été et enfin, le renouvellement de l’accord arrange au final l’ensemble des parties impliquées. Reste que les inspections de bateaux au départ de la mer Noire ont dramatiquement baissé depuis le début du mois de mai. La vraie question maintenant est de savoir ce que deviendra l’accord au moment des exportations de la nouvelle campagne ukrainienne, à partir de la fin de l’été.

Les plus lus

Dirigeants des BRICS+ réunis à Kazan, en Russie
BRICS+ : pourquoi une nouvelle bourse de céréales est proposée par la Russie à ses partenaires ?

Les pays des BRICS+ (regroupant le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine, l'Afrique du Sud, l'Iran, l'Égypte, l'Éthiopie et les…

Un palmier à huile
Prix des huiles végétales : quelle tendance pour les prochains mois ?

Les prix des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza ont nettement renchéri ces dernières semaines, dans un…

<em class="placeholder">Epandage de solution azotée dans une parcelle de blé tendre au stade début montaison.</em>
Pourquoi les prix des engrais risquent de flamber à l’horizon 2026

La mise en place d’une taxe sur les émissions de carbone des engrais importés dans l’Union européenne devrait renchérir le…

Déchargement d'un bâteau d'engrais TSP (Triple super phosphate) en provenance de Sfax (Tunisie)
En quoi consiste le partenariat sur les fertilisants signé entre le Maroc et la France ?

L’interprofession Intercéréales a signé un partenariat relatif aux fertilisants avec l’Office chérifien des phosphates. Si les…

Tournesol 2024 : une production française autour de 1,5 million de tonnes ?

Françoise Labalette, directrice adjointe de Terres Univia, tempère le catastrophisme ambiant, rappelant que, si l’année 2024…

<em class="placeholder">champ de blé au Minas Gerais, au Brésil</em>
Le blé sud-américain relève le défi du changement climatique

La disponibilité en eau, le renouvellement variétal et le non-labour sont les atouts dont disposent le Brésil et l’Argentine,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne