Malterie - Brasserie
Crise énergétique - Les malteurs français veulent une solution rapide pour éviter des pertes de marché à l'international
Maillons incontournables de la filière Bière, les malteurs hexagonaux s'inquiètent de la flambée des cours de l'énergie, gaz en tête, qui affecte la compétitivité de l'offre française sur le marché mondial du malt.
Maillons incontournables de la filière Bière, les malteurs hexagonaux s'inquiètent de la flambée des cours de l'énergie, gaz en tête, qui affecte la compétitivité de l'offre française sur le marché mondial du malt.
"Déjà fragilisée par la crise sanitaire en 2020, et la hausse conséquente du prix de l’orge en 2021" et maintenant pénalisée par le contexte énergétique européen, le syndicat Malteurs de France "craint des pertes de marché massives liées à une baisse de sa compétitivité sur les marchés internationaux." selon un communiqué du 8 novembre.
« En 2022, les prix du gaz ont doublé en Europe. Dans le même temps ils n’ont augmenté que de 30% en Amérique du Nord. Or la tendance va se poursuivre en 2023 : tous les indicateurs indiquent qu’un nouveau doublement en zone euro est à prévoir l’an prochain ! », précise Jean-Philippe Jélu, président de Malteurs de France. Ainsi, la part de l’énergie dans les coûts de production des malteurs "a
plus que doublé en un an", explique Malteurs de France. "De quoi mettre sérieusement à mal la compétitivité internationale d’un secteur qui exporte 85% de sa production." ajoute le syndicat qui rappelle qu'"une bière sur cinq brassée dans le monde l’est avec du malt français !"
L'industrie de la malterie est très dépendante des coûts de l'énergie et plus particulièrement du gaz, puisque son process nécessite de réchauffer, afin de les sécher, près de 12,5 millions de tonnes de malt produits annuellement dans l'Hexagone.
Dans ce contexte, le président de Malteurs de France, Jean Philippe Jélu, souhaite qu'une solution soit "rapidement trouvée pour sortir de cette situation." Et de conclure : "Nos concurrents américains ou asiatiques ne supportent pas la même flambée des coûts énergétiques que les européens. Avec le prix du transport maritime en baisse et un taux de change euro/ dollar qui ne nous est plus favorable, nous ne serons très bientôt plus compétitifs sur nos marchés d’export traditionnels d’Asie, Afrique et Amérique Latine. Les conséquences économiques et sociales seraient dramatiques pour nos entreprises... et notre agriculture qui perdrait un débouché important."
Le syndicat professionnel, Malteurs de France fédère les trois principaux acteurs de la malterie française, que sont Boortmalt (Axéréal), MaltEurop (Vivescia) et Malterie Soufflet (In Vivo), représentant 99% du marché français.