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Ressource hydrique en France
Niveau des nappes d’eau normalement en baisse, mais de façon accentuée dans certaines régions

Le mois d’août a vu la poursuite de la baisse des niveaux des nappes d’eau dans l'Hexagone. Tour d’horizon contrasté.

Situation à peu près normale pour les nappes d'eau en France pour un mois d'août. Situation plus difficile dans l'Est.
© BRGM

Le mois d’août 2020 ne fait pas exception à d’autres mois d’août en matière de niveaux des nappes d’eau en France. Le phénomène de vidange (débutée fin mars après la recharge en eau pendant l’hiver et le début du printemps) s’est poursuivi a indiqué, le 11 septembre, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans son bulletin mensuel publié en septembre. Tout est normal pour la période où « les précipitations estivales génèrent rarement des pluies efficaces permettant de recharger les nappes, l’eau réussissant à s’infiltrer dans les sols étant entièrement reprise par la végétation ».

Deux exceptions cependant à cet état : d’une part, des recharges ponctuelles ont été observées et ont atténué temporairement la vidange des nappes bordant la Manche, en Bretagne et Normandie ; d’autre part, des tendances à la baisse ont notamment été accentuées sur certaines nappes de la région Grand-Est.

Toujours selon le BRGM, et par rapport aux moyennes des mois de juin, « les pluviométries excédentaires enregistrées durant l’automne et l’hiver 2019/2020 puis au printemps 2020 sur une grande partie du territoire expliquent les niveaux particulièrement hauts observés entre mars et mai. Les effets de cette recharge hivernale importante s’observent encore sur la plupart des nappes ».

Comparés aux mois d’août des années passées, certaines nappes « présentent des situations favorables (niveaux modérément hauts à très hauts) ». Il s’agit des nappes alluviales du Plio-quaternaire et des calcaires de Vendée et du bassin Adour-Garonne, des nappes de l’aquifère multicouche du Roussillon et des alluvions du littoral languedocien et enfin des nappes alluviales de la Côte d’Azur et de Corse. En revanche, certains secteurs montrent des situations moins favorables (niveaux bas à très bas) « nécessitant une surveillance renforcée ». On parle de la nappe alluviale d’Alsace et des calcaires jurassiques de Lorraine, des nappes des alluvions, cailloutis et corridors fluvio-glaciaires de Bourgogne, du Rhône amont et moyen mais aussi des niveaux des nappes du socle Massif Central en Auvergne et Limousin.

Cap sur septembre

Le BRGM a également fait état des précipitations annoncées pour septembre : « elles ne devraient pas engendrer une recharge significative des nappes ». Rien d’anormal, selon les experts. « Des tendances stables ou à la hausse pourraient s’observer uniquement sur les secteurs arrosés abritant des nappes réactives. La vidange devrait se poursuivre sur l’ensemble des nappes du territoire jusqu’à la mise en dormance de la végétation et la survenue d’épisodes pluviométriques abondants, soit jusqu’à mi-octobre à fin novembre. » Les spécialistes du BRGM signalent également que « les demandes en eau devraient diminuer. La situation des nappes devrait donc demeurer globalement similaire à celle d’août. Les précipitations pourraient toutefois permettre de limiter la baisse des niveaux et de soutenir l’étiage sur les nappes les plus réactives ».

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