Ressources en eau : état très satisfaisant des nappes phréatiques françaises
Les précipitations du mois d’avril ont permis aux nappes d'eau souterraine de poursuivre leur recharge. Quelque 65 % d'entre elles présentent un niveau au-dessus des normales mensuelles, d’après le BRGM.
Les précipitations du mois d’avril ont permis aux nappes d'eau souterraine de poursuivre leur recharge. Quelque 65 % d'entre elles présentent un niveau au-dessus des normales mensuelles, d’après le BRGM.
La situation des nappes phréatiques de l’Hexagone était déjà favorable à la fin mars ; les pluies abondantes de l’automne et de l’hiver 2023 ayant permis de remplir abondamment les nappes les plus profondes après un début d'année 2023 très sèche. Les ondées du mois d’avril ont permis aux nappes de poursuivre leur reconstitution. « Les pluies de mai retardent encore la vidange sur nombre de nappes », précise le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). L’état des ressources aquifères souterraines est ainsi considéré comme très satisfaisant sur la majorité du territoire.
La recharge des nappes est excédentaire sur la majorité du pays
« La situation est plus favorable que celle observée l’année dernière, en avril 2023, où 68 % des niveaux se trouvaient sous les normales mensuelles » contre seulement 22 % cette année, rappelle le BRGM dans son rapport mensuel. « L’été pourrait être nettement plus favorable que celui de l’an dernier en matière de ressource en eau souterraine (sauf sur les nappes très réactives en cas de grande sécheresse et canicule estivale, mais c’est ainsi chaque été) », se réjouit le BRGM.
« L'été pourrait être nettement plus favorable que celui de l'an dernier en matière de ressource en eau souterraine », se réjouit le BRGM
Sur le bassin de l’Artois, la situation des nappes est très favorable grâce aux précipitations des deux hivers précédents. « Les nappes réactives de la bordure est et sud du Bassin parisien affichent des niveaux hauts à très hauts, du fait d’une recharge excédentaire », ajoute l’organisme. Sur le littoral ouest jusqu’au sud du bassin aquitain, le niveau des nappes au 1er mai 2024 reste très élevé grâce aux abondantes précipitations de l’automne 2023, même s’il baisse par rapport à celui affiché au 1er avril 2024.
Seuls le littoral du Languedoc-Roussillon et la Corse présentent des niveaux préoccupants
Si le rapport est de bon augure pour la plupart des nappes, tant superficielles que profondes, le remplissage de quelques nappes est préoccupant. Au Sud de l’Alsace, le remplissage de la nappe reste faible. Dans une moindre mesure, la nappe de la Beauce et celles du couloir de la Saône et du Rhône « présentent des niveaux dégradés », même si la situation s’améliore avec l’absorption des pluies du printemps.
La situation s’est largement améliorée dans le Sud-Est grâce aux précipitations en sortie d’hiver. En revanche, la situation est considérée comme « peu favorable » sur le littoral du Languedoc, où les pluies du printemps n’ont pas réussi à combler le déficit hydrique initié à l’automne. Dans le Roussillon, l’état des nappes est qualifié de « très préoccupant », « conséquence de déficits pluviométriques depuis deux ans », alerte le BRGM. Sur les littoraux nord et est de la Corse, les niveaux sont également bas.
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