Moisson 2023 - Arterris constate une hausse des volumes, mais une baisse des rendements
La coopérative Arterris constate une qualité très hétérogène des lots en blé dur.
La coopérative Arterris constate une qualité très hétérogène des lots en blé dur.
Le groupe coopératif Arterris a annoncé une collecte de grains cet été sur sa zone d'influence, s'étendant sur une grosse partie du sud de la France, allant de l'Occitanie à la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, en hausse de 25 % par rapport à 2022. Néanmoins, les rendements ont reculé de 5% à 10 %, révèle l'organisme stockeur. Ainsi, la progression annuelle des volumes, de 10%, à 502 000 t, s'explique essentiellement par un accroissement des assolements.
Aucun chiffre précis n'a été communiqué. Mais Arterris insiste sur un doublement de la collecte de blé tendre en 2023, grâce à une hausse annuelle de 20% des surfaces. Néanmoins, le groupe rappelle que les rendements 2022 étaient historiquement bas. Il déplore par ailleurs une qualité hétérogène (comme l'an passé), surtout concernant les poids spécifiques.
La récolte de blé dur s'avère comparable à celle observée en 2022. « Comme l’an passé, les rendements et les qualités sont très hétérogènes en fonction de la situation géographique des exploitations », détaille le communiqué. De fortes pluies ont touché essentiellement le Sud-Ouest, alors que le Sud-Est est resté au sec. L'excès d'eau a engendré des « phénomènes de lessivage, diminuant le poids spécifique et en conséquence le rendement. A cela s’ajoute le développement de maladies fongiques comme la moucheture et le mitadinage sur le blé dur légèrement plus importante que les autres années. Pour autant, les cultures ont bien résisté grâce à un potentiel initial élevé », explique Arterris. L'entité précise par ailleurs que la situation des autres céréales fourragères (sous-entendu l'orge) est semblable à celle des blés.
Les surfaces et rendements en colza sont jugés stables par rapport à l'an dernier. Une hausse de 75% des assolements de pois et de féveroles a été rapportée, « ce qui peut s’expliquer par les nouvelles directives de la PAC (Politique Agricole Commune) ».