Aller au contenu principal

Moisson 2024 : les pertes des céréaliers dépasseraient 1,6 milliard d'euros, selon l'AGPB

L'Association générale des producteurs de blé (AGPB) réclame un soutien accru de l'Etat, à la suite d'une récolte française 2024 attendue comme catastrophique, aux alentours de 26 Mt.

De gauche à droite : Eric Thirouin, président de l'AGPB, Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, et Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture.
© AGPB

Nous connaissons déjà, dans les grandes lignes, l'ampleur la baisse annuelle de la production française de blé tendre : un recul de presque 10 Mt, passant de 35 Mt à 26 Mt environ entre 2023 et 2024. Mais qu'est-ce que cela représente en termes de pertes financières pour les agriculteurs ? Selon l'AGPB (Association générale des producteurs de blé), « le coup accusé par les céréaliers pourrait dépasser les 1,6 milliard d'euros (Md€) en 2024 », peut-on lire dans un communiqué du 30 juillet 2024.

« La récolte globale de blé en 2024 pourrait tomber à 26 Mt contre 36 Mt en moyenne », selon l'AGPB

Lire aussi : "Moisson 2024 : le point sur la qualité et les rendements en blé tendre et orge par région"

Cette déclaration fait suite à une visite du ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, ce lundi 29 juillet en Eure-et-Loir, sur invitation du syndicat, afin de lui faire constater les dégâts. Le ministre a d'ailleurs promis d'agir après la fin des travaux de moisson. Rappelons qu'en plus de la baisse de la production, les cours mondiaux se sont repliés ces derniers mois, aggravant la situation financière des agriculteurs. 

Une liste détaillée de demandes aux autorités

Afin de pallier à cette situation de crise, l'AGPB, via son président Eric Thirouin, a transmis une liste de requêtes aux autorités : 

  • Exonération de 50 % de la dotation pour épargne de précaution (DEP) ;
  • Diminution de la taxe sur le foncier non bâti (TFNB) ;
  • Prise en charge des pertes à 100 % pour les agriculteurs ayant contracté une assurance multirisque climatique (MRC) ;
  • Activation des indemnités de solidarité nationale (ISN) ; 
  • Report d’annuité bancaires et rééchelonnement des plans de remboursements en concertation avec l’Etat et les banques ;
  • Une aide exceptionnelle à l’ensemble des producteurs de grandes cutures ayant connu une baisse significative de rendements due aux conditions climatiques extrêmes ;
  • Allègement significatif ainsi qu’une prise en charge totale ou partielle via le fonds national des charges sociales, ou la création d’une enveloppe supplémentaire.

Dernière demande : stopper l'interdiction de produits phytosanitaires en cas d'absence de solution viable. « Nous plaidons depuis des mois pour un texte de loi dédié à la protection des cultures qui prenne en compte un principe de bon sens : pas d’interdiction sans alternative réellement viable », rappelle Eric Thirouin.

Les plus lus

Dirigeants des BRICS+ réunis à Kazan, en Russie
BRICS+ : pourquoi une nouvelle bourse de céréales est proposée par la Russie à ses partenaires ?

Les pays des BRICS+ (regroupant le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine, l'Afrique du Sud, l'Iran, l'Égypte, l'Éthiopie et les…

Un palmier à huile
Prix des huiles végétales : quelle tendance pour les prochains mois ?

Les prix des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza ont nettement renchéri ces dernières semaines, dans un…

<em class="placeholder">Epandage de solution azotée dans une parcelle de blé tendre au stade début montaison.</em>
Pourquoi les prix des engrais risquent de flamber à l’horizon 2026

La mise en place d’une taxe sur les émissions de carbone des engrais importés dans l’Union européenne devrait renchérir le…

Déchargement d'un bâteau d'engrais TSP (Triple super phosphate) en provenance de Sfax (Tunisie)
En quoi consiste le partenariat sur les fertilisants signé entre le Maroc et la France ?

L’interprofession Intercéréales a signé un partenariat relatif aux fertilisants avec l’Office chérifien des phosphates. Si les…

Tournesol 2024 : une production française autour de 1,5 million de tonnes ?

Françoise Labalette, directrice adjointe de Terres Univia, tempère le catastrophisme ambiant, rappelant que, si l’année 2024…

<em class="placeholder">champ de blé au Minas Gerais, au Brésil</em>
Le blé sud-américain relève le défi du changement climatique

La disponibilité en eau, le renouvellement variétal et le non-labour sont les atouts dont disposent le Brésil et l’Argentine,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne