Jeudi 7 février 2013
Marchés des céréales attentistes et baissiers avant la publication du rapport de l’USDA
BLÉ TENDRE
Le marché s’est montré calme cette semaine dans l’attente de la publication du rapport mensuel du département américain à l’Agriculture le 8 février. Les opérateurs anticipaient une révision à la hausse du niveau des stocks mondiaux. Dans cette perspective, les cours ont nettement reculé sur le marché à terme européen comme sur le physique. La parité euro/dollar, pénalisant les céréales françaises sur le marché mondial, n’est par ailleurs pas pour soutenir les prix. Les primes sur le portuaire ont d’ailleurs eu tendance à se tasser. Les affaires commerciales se sont néanmoins maintenues à un rythme routinier. Notons qu’après l’achat égyptin de 60.000 t de blé nord-américain, la Tunisie a acheté 92.000 t d’origine optionnelle. Les exportateurs français ne se font pas d’illusion… Espérant une poursuite du mouvement de repli, les industriels ne se sont pas montrés pressés de passer aux achats cette semaine. Les fabricants d’aliments du bétail ont néanmoins entériné le repli des cours en passant quelques petites commandes sur le moyen terme, jeudi. Restés peu présents sur 2012/2013, les meuniers se sont pour leur part manifestés sur la prochaine campagne. Les amidonniers ont peu fait parler d’eux. Du côté des fondamentaux, des pluies sont annoncées dans les zones de culture américaines confrontées au temps sec. Notons par ailleurs que le Brésil va suspendre les taxes appliquées aux importations d’autres origines que les pays du Mercosur, pour pallier l’incapacité de l’Argentine à couvrir ses besoins. La récolte de cette dernière, qui fournit massivement le Brésil en temps normal, n’atteindrait que 10,1 Mt contre 14,1 Mt en 2011/2012.
MAÏS
Forte baisse des cours, marquée par les fabricants d’aliments
L’activité se montre toujours peu étoffée sur le portuaire, et les primes s’effritent. Une tendance liée à la concurrence des offres des pays tiers auprès de nos clients européens, mais aussi au sentiment baissier qui règne sur le marché. En effet, les opérateurs s’attendent à ce que l’USDA rehausse ses estimations concernant les stocks. La production US de bioéthanol serait notamment au plus bas de ces trois dernières années. 36 usines, représentant 15 % de la capacité de production nationale, auraient arrêté de tourner. La demande intérieure et à l’export sont aussi particulièrement basses outre-Atlantique.
Les acheteurs français, qui misent sur de nouvelles baisses des cours, ne se pressent pas pour effectuer leurs achats et restent attentistes. Les fabricants d’aliments pour animaux s’approvisionnent néanmoins, à la veille de la publication des estimations du département américain à l’Agriculture, afin de marquer la baisse. Les transactions n’ont donc concerné que de petits volumes contractés sur la période avril-juin.Les opérateurs restent par ailleurs attentifs aux nouvelles en provenance du continent sud-américain.
BLÉ DUR
Marché toujours peu animé
Le marché reste peu dynamique. Nombre de professionnels du secteur étaient réunis, ce jeudi 7 février dans le Sud-Ouest, pour la 15e Journée blé dur organisée par Arvalis. Un rendez-vous qui pourrait peut-être mettre un peu d’huile dans les rouages du marché. Les cours tendent à céder du terrain.
ORGE DE MOUTURE
Cours en net repli
Les cours reculent nettement sur la semaine, dans le sillage des autres céréales fourragères. Les échanges restent limités, ce qui n’est pas pour soutenir les prix. Les orges françaises seraient hors course dans le cadre de l’appel d’offres lancé par la Tunisie pour la fourniture de 75.000 t.
ORGE DE BRASSERIE
Cotations en chute libre
Les cours ont chuté sur la récolte 2012, dans le sillage des orges de mouture, elles-mêmes entraînées à la baisse par le blé. Le marché s’anime par ailleurs d’affaires de reventes. La campagne 2013/2014 se montre un peu plus active, avec des prix qui ont eux aussi cédé du terrain en sympathie avec la campagne actuelle.