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Marché prudent dans un contexte mondial incertain

BLÉ TENDRE : le portuaire se prépare aux prochaines exportations
Les prix du blé évoluent peu sur la semaine. Entre des inquiétudes concernant les récoltes à venir en Australie et Argentine, et un contexte international des plus incertains (évolution de la crise en Europe et conflits au Moyen-Orient), qui jouera sur les parités monétaires entre autres, les opérateurs sont assez prudents. Ils le sont d’autant plus que les prix se situent sur des niveaux assez élevés, mais déjà marqués, n’incitant ni les acheteurs ni les vendeurs à se positionner sur le long terme. L’activité est surtout le fruit d’une demande à court terme de la nutrition animale, même si le maïs demeure plus compétitif que le blé. De leur côté, les meuniers ne s’engagent pas sur de tels niveaux de prix. Dans le Sud-Ouest, les importations sur Tarragone ont renchéri, relançant l’intérêt pour le blé français. Sur le portuaire, Rouen présente une forte activité avec des opérateurs qui se préparent à une reprise des exportations en 2013. Par ailleurs, on notera que l’Ukraine a demandé au Gasc égyptien de la maintenir sur sa liste de fournisseurs de blé, affirmant encore disposer d’un disponible exportable d’1,1 Mt. D’autre part, la Russie a relevé ses prévisions d’exportations de céréales pour la campagne agricole actuelle, à 15,5 Mt. Au 1er novembre, les stocks de céréales de la Russie s’affichaient à 32,9 Mt selon Rosstat. Enfin, l’USDA a rabaissé la proportion de blé d’hiver considéré comme “bon” ou “excellent” à seulement 34 %, soit le plus faible niveau enregistré depuis le lancement de cet instrument de mesures en 1986. En France, selon CéréObs’ au 12 novembre, 88 % des blés tendres étaient semés (98 % en 2011).  
 
MAÏS : demande des Fab
L’offre du Sud-Ouest reste confrontée à la concurrence des produits d’importation sur le marché espagnol. Pour autant, quelques échanges sont réalisés à destination du nord de la péninsule. Sur le portuaire, l’activité recule et se concentre sur l’exécution de contrats passés. Dans le Sud-Est, les opérateurs rapportent une demande italienne qui fait face à des problèmes d’aflatoxines. Sur l’intérieur, et notamment en Bretagne, le marché s’anime de quelques affaires ponctuelles, les fabricants d’aliments du bétail privilégiant le maïs au blé, moins compétitif actuellement. En revanche, dans l’est du territoire hexagonal, les volumes français peinent à trouver preneur sur le nord de l’UE, compte tenu d’une forte concurrence du Caf Hollande. En sorgho, l’offre fait défaut.
 
ORGE DE BRASSERIE : toujours calme
L’activité est assez calme sur le marché des orges de brasserie, où quelques affaires se traitent tout de même. Les cours affichent une relative bonne tenue.
 
ORGE DE MOUTURE : petite demande du nord-UE
Les opérateurs rapportent un petit réveil de la demande des consommateurs du nord-UE. Le marché reste par ailleurs calme.
 
BLÉ DUR : pas de changements
L’activité est toujours calme sur le marché du blé dur, les semouliers étant peu présents aux achats. La demande italienne reste faible et l’export pays tiers ne brille pas par son dynamisme. Les consommateurs du nord-UE s’approvisionnent préférentiellement en blé dur canadien. Les cours font du surplace.
 
FRET : assez dynamique vers Rouen
L’activité est calme de Paris vers l’intra-UE. L’approvisionnement de Rouen se montre assez soutenu pour la saison.
 
TOURTEAUX : cours en ordre dispersé
Les tourteaux de colza et de tournesol se sont consolidés, tandis que ceux du soja ont nettement régressé. La baisse du tourteau de soja conforte les acheteurs qui attendaient que les prix reculent davantage, et les rend encore plus prudents. Néanmoins, les opérateurs rapportent quelques achats de compléments sur ces produits.
 
PROTÉAGINEUX : des échanges au gré des disponibilités
Les cours des pois se raffermissent légèrement sur un marché peu dynamique. Le faible niveau de marchandises ne permet que des échanges au coup par coup. Les prix des féveroles stagnent.
 
ISSUES DE MEUNERIE : marché très peu offert
Sur le marché de Paris, les cours des issues de meunerie progressent nettement que ce soit en sons fins, en sons pellets, en remoulage demi-blanc ou en farines basses. La demande en sons se réveille toujours un peu plus, en face d’une offre quasi absente. La tendance est identique en province.
 
DÉSHYDRATÉS : pas de variation en pulpes de betteraves
Les cours des pulpes de betteraves restent stables. Quelques affaires sont traitées sur les prix cotés, mais elles ne concernent que des petits volumes. Le marché des luzernes déshydratées est inexistant.
 
COPRODUITS : drêches délaissées
Les cours de la poudre de lait et du lactosérum se maintiennent sur des niveaux similaires à ceux de la semaine dernière. Il n’y a aucune affaire sur le rapproché en poudre de lait. Les prix des drêches de maïs sont reconduits. Aucun échange n’est rapporté. La baisse du tourteau de soja depuis trois semaines l’a rendu plus intéressant dans les formulations d’aliments du bétail. Les drêches de blé sont toujours incotées. En PSC, les cours du corn gluten feed sont stationnaires. Il n’y a pas de vendeur sur le court terme, ce produit ayant déjà été négocié sur ces échéances. Les prix du citrus augmentent. Peu de transactions sont rapportées sur ce petit marché.
Les cours des pailles et fourrages n’enregistrent pas de variation sur un marché qui reste assez morose.
 
PRODUITS DIVERS : fermeté en farines de poissons
Les cours de la graineterie continuent d’évoluer dans un contexte de réapprovisionnement classique. Les récoltes des différents produits progressent bien.
C’est le statu quo sur le marché des légumes secs. Les gros pois chiches restent très fermes et les lentilles canadiennes se stabilisent. Le marché est très calme.
Le marché des farines de poissons est resté particulièrement ferme avant le début de la saison de pêche au Pérou, débutant le 22 novembre.
 
OLÉAGINEUX : la demande en soja et le pétrole soutiennent les cours 
Les cours du colza ont été tirés par le rebond de la graine US et du baril de pétrole. En effet, le prix de l’énergie s’est apprécié sur fond de conflit entre Israël et la bande de Gaza. L’activité sur le marché physique français est concentrée entre les mains des triturateurs, qui profitent de prix plus compétitifs suite aux séances de baisses successives de la semaine dernière et de bonnes marges de trituration. Les prix du soja sur le marché à terme de Chicago ont rebondi après avoir été plombés par des conditions climatiques favorables en Amérique du Sud, en particulier au Brésil et en Argentine, et l’annulation d’une commande chinoise de 600.000 t. Le retour de la demande mondiale a renversé la tendance. De plus, OilWorld a révisé à la baisse ses estimations de productions de soja argentine et brésilienne à respectivement 54 Mt et 81 Mt. À court terme, les Etats-Unis devraient pouvoir se positionner sur le marché mondial du fait du retrait de la Chine, en tant que fournisseur, et des origines sud-américaines, qui ne sont pas encore disponibles. Les cours du tournesol progressent également.

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