COT'Hebdo Oléagineux et coproduits
Marché des oléagineux et coproduits du 22 au 29 janvier 2025 - Les prix hésitent entre taxes douanières aux États-Unis et météo en Amérique du Sud
L’évolution hebdomadaire des prix des oléagineux (colza, tournesol, soja), des protéagineux (pois, féverole) et des coproduits de l’alimentation animale (tourteaux, issues de meunerie, coproduits de l’amidonnerie, coproduits laitiers, farine de poisson, produits déshydratés, pailles et fourrages) sur le marché physique français entre le 22 et le 29 janvier 2025, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.
L’évolution hebdomadaire des prix des oléagineux (colza, tournesol, soja), des protéagineux (pois, féverole) et des coproduits de l’alimentation animale (tourteaux, issues de meunerie, coproduits de l’amidonnerie, coproduits laitiers, farine de poisson, produits déshydratés, pailles et fourrages) sur le marché physique français entre le 22 et le 29 janvier 2025, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.

Les prix de la graine de colza ont régressé entre le 22 et 29 janvier sur Euronext et les marchés physiques, dans un marché qui manque de visibilité avec l’incertitude sur la politique du commerce extérieur des États-Unis et les conditions climatiques en Amérique du Sud. En France, l’activité reste réduite dans un marché bien engagé. Les opérateurs commencent à lorgner sur la récolte 2025 qui pourrait pâtir des conditions humides actuelles. L’activité devrait reprendre en mars.
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Les cours du soja sur le CBOT continuent de progresser avec le soutien de la météo en hémisphère sud. Au Brésil, le retard de la récolte et les problèmes de qualité risquent de perturber le début de la campagne commerciale. Par ailleurs, les cultures de soja continuent de souffrir de stress hydrique en Argentine. Aux États-Unis, les contradictions s’enchaînent sur la mise en place des taxes douanières par Donald Trump. L’incertitude sera de courte durée puisque leur possible mise en place est théoriquement prévue pour le 1er février.
Au Canada, les cours du canola sont en légère progression. Le marché est sans direction claire en attendant les décisions commerciales des États-Unis attendues au 1er février, malgré une bonne dynamique en trituration.
Les cours malaisiens d’huile de palme ont progressé avec des gains modestes. Les cours subissent toujours la pression de mauvais chiffres sur les exportations en janvier. Les prix de l’huile de palme restent moins compétitifs que ceux de l’huile soja qui sont aussi en perte de vitesse en une semaine.
Les prix du tournesol sur les marchés physiques français sont globalement stables. Le marché reste pénalisé par le manque de disponibilités. Par ailleurs, il est encore trop tôt pour trouver de l’intérêt sur la prochaine récolte, surtout avec les déconvenues de 2024.
Mikaël Juchet
Protéagineux
Une demande supérieure à l'offre
Sur le marché physique français, les pois fourrager sont cotés à 295 €/t sur Rouen et 290 €/t sur la Marne entre le 22 et le 29 janvier 2025. Le pois jaune était plus cher sur la Marne qu'en rendu Rouen, la demande n'étant pas satisfaite. Les cotations des féveroles fourragères n'évoluent pas sur la Bretagne. Elles s'établissent au même niveau que le pois sur Rouen.
Tourteaux
Cours légèrement baissiers
Les prix des tourteaux de soja, colza et tournesol sur le marché physique français suivent une tendance légèrement baissière entre le 22 et le 29 janvier. L'activité continue de se concentrer sur le tourteau de soja, en raison de sa compétitivité par rapport aux produits concurrents. L'activité a continué d'être dynamique jusqu'en fin de semaine dernière avec les basses températures. Avec les températures plus douces, le marché est moins actif cette semaine.
La prime pour le tourteau de soja non OGM vaut désormais 144 €/t sur l'échéance février, 145 €/t sur mars-avril, 140 €/t sur les 3 de mai, 132 €/t sur les 3 d'août et 130 €/t sur les 3 de novembre, contre 140 €/t sur toutes les périodes la semaine dernière.
La prime pour le tourteau de soja "mass balance" s'établit entre +3 €/t et +4 €/t €/t sur l'échéance février.
Issues de meunerie
Cours sans évolution
Les prix des issues de meunerie en Île-de-France n'ont pas évolué entre le 21 et le 28 janvier. Le marché se caractérise par un manque de liquidité en coproduits minotiers, alors que les fabricants d'aliments pour animaux sont aux achats.
En Bretagne, les prix du son fin farine ont perdu 4 €/t entre le 22 et le 29 janvier. Malgré tout, le marché reste demandeur et l'offre réduite. En départ Isère, les cours du son fin farine ont progressé de 5 €/t d'une semaine sur l'autre, sur la base d'un prix traité. En départ Marseille, les prix restent stables d'une semaine à l'autre. La hausse des prix du blé sur Euronext n'a pas d'influence sur ceux du son. Sur la zone de Toulouse, les prix n'ont pas évolué non plus et restent au même niveau qu'à Marseille.
Coproduits de l'amidonnerie
Dépréciation des cotations
Les prix de la drêche de blé sur le marché physique français diminuent de 1 €/t entre le 22 et le 29 janvier avec un réajustement sur les prix du blé. En drêche de maïs, on observe une hausse des prix sur le rapproché sur Saint Malo car peu de disponibilités sur Gand.
Les prix du corn gluten feed sur le marché physique français ont régressé de 2 €/t entre les dates 22 janvier et du 29 janvier, en réponse à l'évolution du gluten de blé.
Coproduits laitiers
Stabilité tarifaire sur un marché calme
Le prix de la poudre de lait et de la poudre de lactosérum à destination de l'alimentation animale en disponible n'a pas évolué sur le marché physique français entre le 23 t le 30 janvier 2025. Dans un contexte d'une collecte laitière en baisse (mauvaise qualité du foin et maladies), notamment en France et en Allemagne, les disponibilités sont limitées, de manière plus significative en poudre de lait qu'en poudre de lactosérum. En poudre de lait, les Néerlandais sont aux achats mais sans répondant du côté des vendeurs. En poudre de lactosérum, le marché est très calme.
Produits déshydratés
Statu quo
Les prix de la luzerne et de la pulpe de betterave déshydratées sur le marché physique français n'ont pas évolué entre le 22 et le 29 janvier. Le marché est calme.
Pailles et fourrages
La paille se fait rare en région Centre
La présence d'eau dans les champs les rend difficilement praticables. En Centre/Bassin parisien, les prix de la paille de blé et d'orge sont inchangés d'une semaine sur l'autre mais il n'y a plus de marchandise disponible, seuls des foins et des fourrages sont encore à la vente. À noter que les prix des pailles sont supérieurs à ceux des foins. En départ Nord-Est, la fourchette de prix des paille de blé et d'orge est ample en fonction des départements et des fournisseurs. Parmi ces derniers, certains n’ont déjà plus de marchandise à proposer, alors que la demande est régulière. On rapporte des difficulté à trouver des transports depuis début janvier dans cette région.
Les prix de gré à gré en foin de Crau ont eu tendance à reculer d'une semaine sur l'autre. On ne rapporte aucun changement du côté des prix de référence publiés par le Comité du foin de Crau.
La rédaction
À surveiller
Soja
- Météo en Amérique du Sud, conditions sèches en Argentine et humides au Brésil.
- Problèmes de qualité sur le soja brésilien, avec restrictions de la Chine.
- Politique commerciale des États-Unis, avec une hausse des taxes douanières en février.
Colza
- Taxes douanières états-uniennes sur l’huile de canola canadienne.
- Production de l’huile de palme, attendue en hausse.
- Prix du pétrole, attendu en baisse en lien avec la hausse des stocks états-uniens.
Tournesol
- Comportement de la demande indienne, au plus bas en décembre.
- Baisse des taxes à l’export en Argentine.
- Stocks d’huile de soja aux ֤États-Unis, attendu en hausse.
Mikaël Juchet