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COT'Hebdo Céréales et sucre
Marché des céréales et du sucre du 12 au 19 mars 2025 - Les prix du blé résistent malgré la progression de l’euro face au dollar

L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie, maïs et autres céréales secondaires) et du sucre, ainsi que des coûts du fret fluvial, sur le marché physique français entre le 12 et le 19 mars 2025, expliquée par La Dépêche Le Petit meunier.

Image de céréales et courbes d'évolution de prix, générée par l'IA.
© Généré par l'IA

Sur Euronext, les prix du blé ont progressé en ancienne et en nouvelle récolte après une perte de plus 20 €/t ente la mi-février et le début du mois de mars. Les exportations françaises ne parviennent pas à profiter d’un contexte moins concurrentiel où la Russie est moins agressive. Les cours restent soutenues par des conditions sèches en Russie et aux États-Unis. Cependant, les opérateurs européens ont accueilli favorablement hier l’assouplissement des restrictions en Turquie sur les importations de blé en vue d’un programme d’exportations de farine de blé. Les acheteurs turcs pourraient favoriser les origines européennes selon les opérateurs. 

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La guerre commerciale sur les taxes douanières et la situation géopolitique en Ukraine restent des facteurs de volatilité pour les prochaines semaines. Une prochaine résolution du conflit ukrainien sera défavorable au blé américain. Le principal facteur négatif reste la progression de l’euro face au dollar qui handicape les exportations européennes. L’euro est actuellement dopé par les annonces sur les futures grosses dépenses militaires et une paix entre l’Ukraine et la Russie, un dossier pris en main par Donald Trump.

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En France, il y a peu d’acheteurs en fourrager sur le rapproché. Les acheteurs semblent couverts même s’il y a une demande pour quelques couvertures pour la fin de campagne en juin. L’activité dans les ports français reste au point mort. Selon les échos du marché, il n’y a pas de programme d’exportation significatif sur le portuaire en France. En blé, il reste encore de la profondeur de marché sur les volumes pour la fin de campagne. Une baisse des prix pour les prochaines semaines est envisageable pour écouler les stocks. En nouvelle récolte, les conditions de culture se stabilisent avec le retour du beau temps.

Renchérissement du fret fluvial sur le Rhin

Les coûts du fret fluvial sur le bassin de la Seine n’ont pas évolué, entre le 12 et le 19 mars. L’activité sur la Belgique (blé et maïs) semble vouloir durer dans le temps, et ce, dans un contexte de faible disponibilité de cale. Sur le port de Rouen, l’activité est retombée, en l’absence de programme prévisionnel significatif sur la fin de campagne. À noter l’organisation de voyages sur le port de Dunkerque par des chargeurs qui ont l’opportunité d’y expédier leurs grains, au détriment du port de Rouen. Sur le plus long terme, c’est le flou artistique quant aux perspectives d’exportations céréalières !  
Le fret sur le Rhin est pénalisé par les basses eaux. Le niveau du fleuve reste faible et oblige les mariniers à réduire leurs tonnages.

Mikaël Juchet et Karine Floquet

Maïs

Manque de visibilité sur le marché

Les échanges internationaux manquent de visibilité et restent chahutés par la guerre commerciale sur les droits de douane. Le maïs états-unien fait l’objet de répressions de la part de la Chine et de l’UE avec la mise en place de taxes douanières respectivement de 15 % et 25 %. En attendant, ce contexte est favorable à l’Amérique du Sud où les conditions météo s’améliorent. Au Brésil, les semis de maïs progressent dans le sillage de la récolte de soja en avance.

Sur le marché français, un courant d’affaires se poursuit dans les usines. Les mycotoxines ne posent pas réellement de problème même si quelques acheteurs demandent des analyses. Dans le Sud-Ouest, l’activité est au point mort vers l’Espagne et sur le portuaire avec la remontée de l’euro qui pénalise les exportations françaises.

Orge fourragère

Détente sur les prix en orge fourragère

En orge fourragère, les primes reculent avec une demande en baisse sur le portuaire. De plus, le marché est désormais bien avancé avec des disponibilités qui s’épuisent. Sur le marché intérieur, les usines délaissent l’orge dans les formulations en alimentation animale pour des raisons de compétitivité sur les prix. Toutefois, un courant acheteur de la Belgique s’est manifesté avec quelques affaires en région Centre, ce qui explique un écart inhabituel sur les primes dans l’Eure-et-Loir.

Orge de brasserie

Détente sur les prix en orge fourragère

En orge de brasserie, les prix évoluent dans une fourchette étroite sur la semaine. L’activité est faible en raison du peu d’intérêt de la brasserie.

Blé dur

Le marché du blé dur reste au point mort

Les prix évoluent peu sur la semaine. L’activité reste calme pour cette fin de campagne. Dans le Sud-Est, une demande italienne se manifeste pour des couvertures. Signalons que la prochaine récolte de blé dur au Mexique est annoncée en retrait pour cette campagne.

Céréales secondaires

Évolution tous azimuts

Les prix de l'avoine blanche diminue entre le 12 et le19 mars. Ceux de l'avoine noire évoluent peu sur la Marne mais cèdent 5 €/t sur Pontivy. Ceux du triticale progressent en Rhône Alpes. Le seigle reste incoté cette semaine.

Sucre

Les prix atteignent des plus hauts depuis trois semaines

Les prix du sucre sur les marchés mondiaux ont encore progressé entre le 10 et le 17 mars, en sucre brut et en sucre raffiné. L'Unica a indiqué jeudi denier que la production cumulée de sucre du Brésil Centre-Sud pour la campagne 2024-2025 jusqu’en février a chuté de 5,6 % en glissement annuel à 39,822 Mt. En outre, l’Association indienne des fabricants de sucre et de bioénergie a réduit mercredi dernier ses prévisions de production de sucre en Inde pour la campagne 2024-2025 à 26,4 Mt contre une prévision de 27,27 Mt en janvier, en raison d’une baisse des rendements de canne à sucre.

La rédaction

À surveiller

Blé tendre

  • Amélioration des conditions de culture en France
  • Manque d’humidité en Russie et aux États-Unis
  • Dynamique des exportations françaises
  • Remontée de l’euro face au dollar
  • Assouplissement des restrictions sur les importations turques

Orges 

  • Baisse de la demande portuaire en orge française
  • Diminution des disponibilités sur le marché français
  • États des cultures d’orge d’hiver et de printemps

Maïs

  • Demande européenne pour le maïs français
  • État des cultures de maïs en Argentine
  • Taxes chinoises et européennes sur les importations de maïs états-unien
  • Quota supplémentaire à l’importation d’un million de tonnes en Turquie

Mikaël Juchet

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