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COT'Hebdo Céréales et sucre
Marché des céréales et du sucre du 5 au 12 mars 2025 - Les prix du blé européen sont stables d’une semaine sur l’autre

L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie, maïs et autres céréales secondaires) et du sucre, ainsi que des coûts du fret fluvial, sur le marché physique français entre le 5 et le 12 mars 2025, expliquée par La Dépêche Le Petit meunier.

Image de céréales et courbes d'évolution de prix, générée par l'IA.
© Généré par l'IA

Malgré des mouvements de prix divergents au cours de la semaine, les prix du blé meunier sur Euronext ont finalement peu varié entre le 5 et le 12 mars 2025. Des stocks mondiaux relevés de façon plus importante que prévu par l’USDA ont pesé à la baisse, tout comme la hausse de l’euro qui pénalise les exportations européennes. Malgré cela, le blé français semble avoir gagné en compétitivité sur les marchés internationaux. Sans grand effet cependant, puisque les offres françaises n’ont toujours pas été retenues par l’Algérie, en quête de 450 000 t le 12 mars, pour raisons diplomatiques. Le blé retenu devrait provenir d’Ukraine, de Bulgarie et de Roumanie. La Russie reste peu présente sur les marchés, et ce alors que des conditions sèches inquiètent dans le sud-ouest du pays. Autre élément haussier, le Coceral a revu en baisse la production de blé tendre dans la zone UE et Royaume-Uni.

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Aux États-Unis, le blé a clôturé la semaine en hausse. La faiblesse du dollar a en effet favorisé l’origine états-unienne sur les marchés. Notons la révision en hausse de plus de 2 Mt de la récolte australienne par Abares, ainsi que la prévision par StatCan de surfaces de blé tendre en hausses pour les semis 2025.

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Sur le marché physique français, on constate un peu d’activité en portuaire sur le blé fourrager, avec des primes qui remontent légèrement sur la récolte 2025. En blé meunier, la prime a reculé en récolte 2024, même si des affaires se font sur les deux campagnes dans l’Est. Le bilan reste lourd en blé. Le besoin de compléments en blé fourrager est relativement faible et les FAB sont déjà bien couverts. On constate un petit courant d’affaires sur la Belgique. Les acheteurs espagnols, présents en fin de semaine dernière, se sont retirés avec les dernières actualités géopolitiques.

Renchérissement du fret fluvial sur le Rhin

Les coûts du fret fluvial sur le bassin de la Seine n’ont pas évolué, entre le 5 et le 12 mars.  L’activité sur la Belgique (blé et maïs) semble vouloir durer dans le temps, et ce, dans un contexte de faible disponibilité de cale. Sur le port de Rouen, l’activité est retombée, en l’absence de programme prévisionnel sur la fin du mois de mars. A noter l’organisation de voyages sur le port de Dunkerque par des chargeurs qui ont l’opportunité d’y expédier leurs grains, au détriment du port de Rouen. Sur le plus long terme, c’est le flou artistique quant aux perspectives d’exportations céréalières ! 

Le fret sur le Rhin renchérit, en raison de la poursuite de la montée du niveau du fleuve qui induit des suppléments de basses eaux à la facturation.

Adèle d'Humières et Karine Floquet

Maïs

Volatilité sur les prix internationaux

Les cours du maïs ont peu varié sur Euronext entre le 5 et le 12 mars. Comme pour le blé, les prix ont connu une certaine volatilité. Les stocks mondiaux ont ainsi été révisés à la baisse par l’USDA, tandis que la production européenne a été revue en hausse par le Coceral.

Aux États-Unis, après un début de semaine marquée par le report au 4 avril des mesures douanières sur le Canada et le Mexique qui a rassuré les marchés, des taxes à l’importation ont finalement été mises en place par Donald Trump sur l’aluminium et l’acier. Cela a entraîné une riposte du Canada et de l’UE, et les marchés craignent que les flux de maïs et d’éthanol soient pénalisés. Le bilan états-unien a finalement été laissé inchangé par l’USDA, alors que le marché s’attendait à une baisse des stocks. Au Brésil, les semis de la safrinha ont bien progressé désormais, malgré un retard dans le Mato Grosso.

Le marché physique français reste vendeur. La Belgique et les Pays-Bas sont cependant revenues aux achats pour des petits volumes, ce qui a relevé la prime dans le nord de la France. Les contrats concernent aussi bien du maïs sans spécification de mycotoxines que du 5 000 max vers le nord communautaire. En Bretagne, certains FAB exigent même du 3 000 max.

Orge fourragère

La demande se tient

Les primes en orge fourragère se tiennent bien en récolte 2024 et remontent même sur le port de La Pallice. On constate aussi de l’activité en nouvelle campagne. Le marché intérieur est moins dynamique, malgré un peu de demande sur la Bretagne.

Orge de brasserie

Recul tarifaire

Les prix des orges de brasserie sur le marché physique français ont reculé entre le 5 et le 12 mars, toutes variétés et récoltes confondues. On note des affaires en orge de printemps sur la prochaine campagne. Par ailleurs, les semis de printemps se passent dans de bien meilleures conditions que ceux d'hiver. Da fait, les orges d'hiver, victimes d'un excès d'eau et privées de certains traitements phytosanitaires, présentent un état peu satisfaisant localement.

Blé dur

Rien à signaler

Les cotations du blé dur ont peu varié entre le 5 et le 12 mars. Le marché est calme.

Céréales secondaires

Repli du prix du triticale

Les prix de l'avoine blanche n'évoluent pas entre le 5 et le 12 mars. Ceux de l'avoine noire évoluent peu sur la Marne mais cèdent 8 €/t sur Pontivy. Ceux du triticale reculent sur le Rhône-Alpes et s'établissent à 208 €/t sur Pontivy, où la marchandise est demandée mais les disponibilités sont rares. Le seigle reste incoté cette semaine.

Sucre

Légère progression des cours mondiaux

Les prix du sucre ont légèrement progressé entre le 3 et le 10 mars, en sucre brut et en sucre raffiné. Les prix du sucre sont soutenus par l’annonce de vendredi dernier selon laquelle la production de sucre de l’Inde a chuté de -14 % en glissement annuel pour atteindre 21,98 Mt depuis le début de l’année de commercialisation, soit du 1er octobre au 28 février, selon l’India Sugar and Bio-Energy Manufacturers Association. Pendant ce temps, l’Organisation internationale du sucre (ISO) a relevé jeudi dernier ses prévisions de déficit mondial de sucre pour 2024-2025 à -4,88 Mt contre une prévision de -2,51 Mt en novembre, montrant un resserrement du marché par rapport à l’excédent mondial de sucre de 2023-2024 de 1,31 Mt. L’ISO a également réduit ses prévisions de production mondiale de sucre pour 20242-025 à 175,5 Mt, contre 179,1 Mt en novembre. 

Par ailleurs, la volonté annoncée de l’Union européenne et de l’Inde de conclure les négociations commerciales en 2025 inquiète la filière sucrière du Vieux continent, rapporte nos confrères d’Agra. Dans un communiqué publié le 6 mars, l’association européenne des industriels du sucre (CEFS) et la confédération internationale des betteraviers (CIBE) expriment leur opposition à « toute concession supplémentaire sur les importations de sucre en provenance d’Inde ». Pour justifier leur position, ces deux organisations mettent notamment en avant une filière sucrière indienne « lourdement subventionnée », dont le régime a été condamné à plusieurs reprises à l’OMC pour distorsion des marchés mondiaux du sucre. 

La rédaction

À surveiller

Blé tendre

  • Amélioration des conditions de culture en France et éventuels ressemis.
  • Résultats des appels d’offres tunisien et jordanien.
  • Demande espagnole en blé fourrager.
  • Compétitivité du blé états-unien sur les marchés mondiaux.

Orges 

  • Maintien de la demande portuaire française vers les pays tiers.
  • Prix des orges françaises sur la nouvelle campagne.
  • Levées en orge de printemps.
  • État des cultures d’hiver en orge de brasserie.

Maïs

  • Ripostes européenne et canadienne aux taxes états-uniennes.
  • Poursuite de la guerre commerciale avec le Mexique ?
  • État des cultures au Brésil.
  • Demande des pays voisins en maïs français.

Adèle d'Humières

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