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COT'Hebdo Céréales
Marché des céréales du 5 au 12 février 2025 - Les cours du blé européen progressent en raison du mauvais état des cultures

L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie et maïs) et des coûts du fret fluvial sur le marché physique français entre le 5 et le 12 février 2025, expliquée par La Dépêche Le Petit meunier.

Image de céréales et courbes d'évolution de prix, générée par l'IA.
© Généré par l'IA

Les cotations du blé ont progressé sur Euronext entre le 5 et le 12 février, et de façon plus marquée sur la nouvelle récolte. Sur la campagne 2024-2025, les exportations russes et ukrainiennes continuent d’être revues en baisse par les différents analystes de la région et par l’USDA. De plus, l’approche de la mise en place des quotas d’exportations russes et la hausse des prix au départ des ports russes tirent les prix européens vers le haut. L’Algérie a d’ailleurs récemment acheté pour 360 000 t à 400 000 t de blé meunier en origine mer Noire hors Russie. En ce qui concerne la récolte 2025, les perspectives sont négatives en Russie et en Ukraine, à cause d’un manque de précipitations et de risques de gel. En France, l’état des cultures n’est pas enthousiasmant dans la Beauce. Signalons enfin la crainte des exportateurs ukrainiens de voir leur quota d’exportation de blé vers l’Union européenne abaissé à 1 Mt en juin prochain.

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Sur le marché physique français, les primes portuaires ont peu évolué, avec une activité portuaire qualifiée de régulière. Les primes du blé fourrager baissent cette semaine, avec un retour du marché à la vente. On constate de la demande de la part des fabricants d’aliments pour animaux sur les mois d’avril à juin et un peu d’activité à l’export sur les fleuves de l’Est.

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À Chicago, les cotations du blé sur le CBOT se sont inscrites en hausse. Le marché s’interroge sur la proposition de résolution de la guerre en Ukraine de la part de Donald Trump. Le rapport de l’USDA a apporté peu de changements en blé aux États-Unis. À noter que les importations chinoises ont été révisées en baisse par le Centre national chinois des grains et huiles, puis par l’USDA de 2,5 Mt. Cofco cherche d’ailleurs à revendre 600 000 t de blé livrées sur janvier-février vers l’Asie du Sud-Est.

Évolution contrastée des coûts de fret fluviaux

Les coûts du fret fluvial sur le bassin de la Seine ont se sont quelque peu dépréciés sur le trajet Pont-Saint-Maxence/Rouen entre le 5 et le 12 février, un chargeur important sur l’Oise faisant pression sur les prix. Et ce, dans un contexte où des chargements à destination du port de Rouen seraient programmés sur la fin février et mars. Attention, si l’activité repart de façon conséquente, il y aurait potentiellement un problème de cale sur ce bassin fermé qui conduirait à une tendance haussière. 
Sur l’intracommunautaire, les coûts de fret sur le trajet Vaux-le-Penil/Anvers ont quant à eux progressé, en raison d’un nombre limité de bateaux disponibles alors que les dégagements de blé et de maïs vers la Belgique se poursuivent, sur des volumes d'affaires limités.
Les perspectives à l’exportation sur le printemps manquent toujours de visibilité quant à la demande mondiale, notamment de la part de la Chine, de l’Algérie et du Maroc.

Les coûts de fret sur le Rhin n'ont quant à eux pas évolué sur la semaine. Rien n'est à signaler en ce qui concerne les conditions de navigation.

La rédaction

Maïs

Les prix du maïs reculent dans le monde avec l’amélioration des conditions climatiques en Amérique du Sud

Les cours du maïs ont reculé sur Euronext et à Chicago entre le 5 et le 12 février, avec le retour de pluies bénéfiques en Argentine et le décollage des semis de la deuxième récolte au Brésil cette semaine. La production brésilienne a cependant été revue en baisse par l’USDA lors de son rapport de cette semaine. Le devenir des taxes à l’importation sur les produits canadiens et mexicains de Donald Trump continuent d’interroger, d’autant plus que le président américain vient d’imposer à nouveau des taxes sur les flux d’acier et d’aluminium. Dans l’attente, les ventes de maïs états-unien au Mexique sont dynamiques sur la campagne 2025-2026. Du côté de la Chine, le président d’AgResources estime le pays « bien préparé » aux substitutions de l’origine états-unienne. Comme en blé, l’USDA a retranché 3 Mt aux importations chinoises de maïs, compensées par une hausse des importations des pays d’Asie du Sud-Est. Le stock mondial de maïs a été abaissé par l’USDA, principalement dans l’Empire du Milieu. En France, FranceAgriMer a revu en baisse sa prévision de stocks fin de campagne.

Le marché français du maïs reste très vendeur. Les primes reculent quelque peu sous la pression vendeuse. On constate un peu de demande du Royaume-Uni, de l’Irlande et du Portugal sur le portuaire. Sur le Nord communautaire, le maïs français n’est pas compétitif, d’autant plus qu’il est pénalisé par les hauts taux de DON. On constate un peu de demande espagnole et italienne à l’origine de la hausse des primes sur la moitié Sud de la France. La récolte espagnole est cependant mise en marché de façon plus active en ce moment.

Orge fourragère

Toujours de l’activité en portuaire

Les primes ont gagné 1 €/t sur le portuaire pour les échéances février-mars, mais ont cédé du terrain sur avril-juin. L’activité se concentre toujours sur le portuaire. FranceAgriMer a d’ailleurs revu en hausse sa prévision d’exportations de 40 000 t. La demande chinoise reste atone, ce qui risque de pénaliser les exportateurs australiens. Et ce, alors que les importations saoudiennes devraient encore reculer cette campagne, avec le recours de plus en plus généralisé des éleveurs aux aliments composés.

Orge de brasserie

Marché très calme

Les prix des orges de brasserie sur le marché physique français ont suivi une tendance stable à baissière en variétés d'hiver et stable à haussière en variétés de printemps entre le 5 et le 12 février, toutes récoltes confondues. Le marché est très calme. Les opérateurs se regardent en chiens de faïence, avec des écarts de prix entre 2 €/t et 3 €/t entre acheteurs et vendeurs.

Blé dur

Prix stables

Les cours du blé dur sont restés inchangés cette semaine, de même que les bilans prévisionnels de FranceAgriMer. Les prix augmentent en Italie. On constate un afflux de bateaux canadiens en direction du pays. Les surfaces devraient d’ailleurs augmenter de 9,5 % d’un an sur l’autre, selon Istat. En France en revanche, les surfaces sont attendues en baisse de 5 %.

Autres céréales

Faible demande

Les cours de l'avoine blanche n'ont pas évolué entre le 5 et le 12 février. Ceux de l'avoine noire ont gagné 2 €/t sur la Marne et  n'ont pas évolué sur les Ardennes. L'activité est faible en avoine. Le seigle n'est toujours pas coté cette semaine. La prime triticale n'a pas évolué cette semaine sur le Rhône-Alpes.

La rédaction

À surveiller

Blé tendre

  • État des cultures en Russie.
  • Retour du rapport Céré'Obs en France.
  • Révision des quotas d'importation de l'UE depuis l'Ukraine.
  • Demande des fabricants d'aliments en blé fourrager.

Orges 

  • Réorientation des flux australiens, avec la moindre présence de la Chine et de l'Arabie saoudite.
  • Demande portuaire française.
  • Compétitivité de l'orge française sur la Belgique.

Maïs 

  • Demande espagnole en maïs français avec l'accélération de la commercialisation de la récolte locale.
  • Demande portuaire française.
  • Conditions de culture en Argentine.
  • Progression des semis au Brésil.

Adèle d'Humières

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