COTidienne

Marché des céréales du 31 janvier 2025 - Les prix du blé et du maïs plongent sous la pression des guerres commerciales déclenchées par Donald Trump

Les prix du blé et du maïs se sont repliés sur Euronext entre le 30 et le 31 janvier, suivant leurs homologues sur le CBOT. Les cotations du blé tendre, du maïs et de l’orge fourragère ont suivi cette baisse sur les marchés hexagonaux.

Pour tout savoir sur l'actualité des marchés agricoles, cliquez ici 

Le 31 janvier, le marché anticipait déjà la mise en place de taxes états-uniennes sur les produits importés en provenance du Mexique, du Canada et de la Chine. Le samedi 1er février, Donald Trump a effectivement signé des décrets mettant en place des taxes de 25 % sur les importations mexicaines et canadiennes (à l’exception des hydrocarbures canadiens, taxés à hauteur de 10 %), et 10 % supplémentaires sur les produits chinois.
Le Canada a répliqué avec des taxes de 25 % également sur les importations de certains produits états-uniens à partir du 4 février, et sur d’autres à partir du 25 février. Pour l’instant, les céréales états-uniennes ne sont pas concernées.
Au Mexique, la présidente de son côté a réagi en assurant réfléchir à des mesures équivalentes.
La Chine compte porter plainte auprès de l’OMC. L’incertitude dominait donc sur les marchés des céréales aux États-Unis, ce qui a pesé sur les prix du maïs sur le CBOT à Chicago et de toutes les variétés de blé dans le pays. Les fonds sont repartis à la vente.

L’arrivée des taxes éclipsait complètement les interrogations sur l’état des cultures de maïs en Argentine. La Bourse de Buenos Aires a dégradé de 2 points les pourcentages de cultures notées excellentes en Argentine. La part des surfaces notées en « mauvais » état augmente donc à 22 %. 
Du côté de l’Inde, en février, on s’attend à des températures supérieures de 5°C aux normales de saison, ce qui « poserait un sérieux problème pour les cultures de blé et de colza », selon un analyste indien spécialiste de ces cultures.

En Europe, les prix des céréales ont suivi le mouvement de leurs homologues états-uniens. Notons la chute de la parité euro-dollar devant la crainte de perte de débouchés pour les produits européens vers les États-Unis, qui n’a pas suffi à soutenir les cours. Donald Trump a ainsi menacé l’Union européenne de taxes à l’importation, sans plus de précisions pour le moment.
L’activité portuaire toujours très calme en blé pour la France pesait aussi sur les cotations du blé. Signalons la suspension par le Maroc des importations de céréales fourragères depuis l’Allemagne à cause d’une épidémie du virus pied-main-bouche.
Enfin, les exportations ukrainiennes de blé connaissent un timide rebond en janvier 2025, mais restent largement en deçà des chiffres de l’année passée.

Pour tout savoir sur l'actualité des professionnels de la filière des grains, cliquez ici 

Fondamentaux :

• Argentine, maïs, conditions de culture : 28 % des surfaces notées excellentes, 50 % normales et 22 % mauvaises (source : Bourse de Buenos Aires)

Commerce international :

• Ukraine, blé, exportations : 831 000 t en janvier 2025 contre 774 000 t en décembre 2024 et 1,4 Mt en janvier 2024 (source : ministère de l’Agriculture)

Marchés physiques français du 31 janvier 2025 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 28 janvier 2025

Cotations commerciales des produits laitiers du 30 janvier 2025

Evolution dollar / euro du 31 janvier 2025

Clôture du marché à terme de Chicago du 31 janvier 2025

Clôture du marché à terme Euronext du 31 janvier 2025

Cotations des marchés internationaux du 31 janvier 2025