Maintien de l’interdiction du Mon810
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a jugé infondée, vendredi dernier, la position française concernant l’interdiction temporaire de la culture du maïs OGM Monsanto 810. Cette variété, la seule cultivée en France, a fait l’objet d’une clause de sauvegarde déposée par l’Etat français à l’issue du Grenelle de l’environnement l’an passé. En réponse, le ministère de l’Ecologie et du Développement durable a indiqué dans un communiqué du 31 octobre que la clause de sauvegarde à l’égard du Mon810 restait « maintenue », précisant qu’elle avait « été décidée dans le cadre du droit européen et que si l’avis de l’EFSA constitue une étape du processus, la décision revient au Conseil des ministres européens, puis éventuellement à la Commission européenne ». Une position saluée par D. Voynet qui a encouragé J.-L. Borloo et N. Kosciusko-Morizet à aller plus loin, en « rendant enfin publics les résultats des tests de toxicité dont ils disposent ». De leur côté, la FNSEA et les JA jugent le maintien de l’interdiction « illogique » et « inquiétant ». « La suite logique voudrait que la variété Mon810 soit à nouveau cultivable », a déclaré Xavier Beulin, vice-président de la FNSEA. Olivier Keller, de la Confédération paysanne, estime, quant à lui, que la décision de l’EFSA démontre « les dysfonctionnements et le manque de travaux sérieux et indépendants de cette agence ».