Les semences pour l'agriculture biologique freinées par les dérogations
« La production de semences biologiques et leur sélection se heurtent à un problème de marché » indiquait François Burgaud, directeur des relations extérieures du Gnis (groupement national interprofessionnel des semences et plants) lors d'une conférence de presse le 26 octobre. Il expliquait que les coûts de production de ces semences biologiques, liés à des rendements plus faibles en production, renchérissaient leur prix. De plus, un système de dérogation de l'Union européenne, permet de produire en agriculture biologique, pour certaines espèces, avec des semences produites de façon non biologique. Ceci induisait, jusqu'en 2008-2009, une stagnation des surfaces cultivées en semences biologiques. Mais, à partir de 2008-2009, l'UE a demandé aux États de lutter contre ces dérogat ions, et la vente de semences biologiques a décollé. Pour François Burgaud, le Gnis « travaille pour diminuer le nombre de ces dérogations afin de créer un vrai marché pour les semences biologiques ». Il a aussi indiqué que, selon lui, les choses évoluaient avec l'intégration des critères VATE (valeur agronomique, technologique et environnementale) pour l'inscription des variétés au catalogue. Ces critères évaluent les interactions des variétés avec leur milieu.