COT'Hebdo Oléoprotéagineux et coproduits
Les prix du colza au plus haut depuis plus d’un an et demi sur Euronext
L’évolution hebdomadaire des prix des oléagineux (colza, tournesol, soja), des protéagineux (pois, féverole), des coproduits de l’alimentation animale (tourteaux, issues de meunerie, coproduits de l’amidonnerie, coproduits laitiers, farine de poisson, produits déshydratés, pailles et fourrages) et des légumes secs sur le marché physique français entre le 30 octobre et le 6 novembre 2024, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.
L’évolution hebdomadaire des prix des oléagineux (colza, tournesol, soja), des protéagineux (pois, féverole), des coproduits de l’alimentation animale (tourteaux, issues de meunerie, coproduits de l’amidonnerie, coproduits laitiers, farine de poisson, produits déshydratés, pailles et fourrages) et des légumes secs sur le marché physique français entre le 30 octobre et le 6 novembre 2024, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.
Les prix du colza ont progressé entre le 30 octobre et le 6 novembre, plus fortement sur le marché à terme Euronext que sur les marchés physiques hexagonaux. Après avoir cédé du terrain en début de semaine, l’élection de Donald Trump comme 47e président des États-Unis a donné un coup de fouet aux cours du colza, via un recul fort de l’euro face au dollar : entre +9,25 €/t et +14,25 €/t selon les échéances. La graine européenne, qui a grimpé à 523 €/t sur l’échéance février le 6 novembre, bénéficie de deux autres leviers de progression : d’un côté, des opérateurs qui ne perdent pas de vue que l’offre est faible en Europe et, de l’autre, un marché des huiles végétales globalement très dynamique, notamment en ce qui concerne l’huile de palme.
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Les cours du soja ont finalement assez peu réagi à l’élection états-unienne. Pour les acteurs du marché, il s’agit maintenant de savoir quel sera le comportement de la Chine en matière d’achat (le pays a été très présent ces derniers mois, en origines états-unienne et brésilienne). Cet immense importateur s’attend à des sanctions commerciales (relèvement de droits de douane) importantes de la part du président états-unien nouvellement élu. Le tout est de savoir quand et à quelle hauteur elles interviendront.
L’huile de palme demeure le moteur de la dynamique du marché des huiles végétales, avec une offre en baisse, une demande en hausse et des stocks plutôt bas dans les pays producteurs.
Les prix du tournesol hexagonal ont repris le chemin de la hausse après une semaine de consolidation. Le marché reste cependant assez calme en France, l’offre étant plutôt réduite. De plus, les opérations de séchage sont très importantes cette année (dans certaines régions, 100 % des volumes doivent être séchés), ce qui retarde sa mise sur le marché.
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Thierry Michel
Protéagineux
Tendance baissière
Les prix du pois fourrager ont plutôt eu tendance à céder un peu de terrain entre les 30 octobre et 6 novembre, face à la faiblesse de la demande des fabricants d’aliments pour animaux. Des valeurs refont leur apparition en portuaire, mais le départ continue de rémunérer davantage que le rendu. Ainsi, l’activité reste amorphe dans les ports.
Tourteaux
Repli des cours
Les prix des tourteaux de soja ont cédé un peu de terrain entre les 30 octobre et 6 novembre sur le marché physique français, suivant l’effritement de celui affiché sur le CBOT. L’intérêt acheteur continue de se manifester, mais à un degré moindre comparé aux semaines précédentes. Le texte sur le report à fin 2025 de la réglementation RDUE (déforestation) qui sera mis au vote les 13 et 14 novembre prochains est à suivre avec attention. Les prix des tourteaux de tournesol et de colza ont évolué en légère baisse, voire se sont stabilisés. La demande des fabricants d’aliments pour animaux bretons pour ces deux produits est bien plus réduite. La prime en tourteau de soja non-OGM a évolué irrégulièrement d’une semaine sur l’autre, à la hausse sur le rapproché et à la baisse sur l’éloigné, pour atteindre +179 €/t sur l’échéance décembre et +170 €/t sur les 3 de janvier.
Issues de meunerie
Stabilité du prix du son
Les prix des issues de meunerie en région Île-de-France n’ont pas évolué entre le 29 octobre et le 5 novembre, à l’exception de la farine basse. Ses cours ont progressé en raison d’une reprise des achats des fabricants d’aliments pour animaux bretons. Concernant les autres coproduits, la contrainte logistique induite par la semaine de quatre jours s’est dissipée, alors qu’offre et demande sont à l’équilibre. En Bretagne, les prix des sons fins sont reconduits entre le 30 octobre et le 6 novembre. L’activité est calme.
Coproduits de l’amidonnerie
Retour à la vente de l'usine de Lacq
Les cotations des drêches de maïs et de blé sur le marché physique français évoluent peu entre le 30 octobre et le 6 novembre, à l'image des tourteaux. Notons le retour à la vente de l'usine de Lacq. Les échanges ne sont pas légion.
Produits laitiers
Prix sans changement
Les prix de la poudre de lait et de la poudre de lactosérum à destination de l'alimentation animale n'ont pas évolué en disponible sur le marché physique français entre le 31 octobre et le 7 novembre, faute de nouvelle affaire traitée.
Produits déshydratés
Statu quo
Les prix sur le marché physique français sont nominalement reconduits en luzerne et en pulpe de betterave déshydratées, entre le 30 octobre et le 6 novembre. Le marché est calme.
Pailles et fourrages
Marché calme
Les prix des pailles (de blé et d'orge) et du foin de Crau (cotations commerciales et de référence) sur le marché physique français sont reconduits entre le 30 octobre et le 6 novembre. L'activité est limitée.
La rédaction
À surveiller
Soja
Rapport USDA du 8 novembre.
Avancée de la récolte aux États-Unis, qui semble volumineuse.
Dynamique des exportations états-uniennes.
Conditions de culture en Argentine et au Brésil.
Colza
Rapport USDA du 8 novembre : le Canada va-t-il finalement produire moins de 20 Mt ?
Niveau des huiles, marché actuellement sous tension.
Niveau des marges des triturateurs français et européens, faible.
Conditions de culture en Australie.
Tournesol
Récolte dans l’Hexagone, rendements décevants.
Volumes récoltés en Ukraine, qui pourraient tomber autour des 10 Mt.
Niveau des prix au départ de l’Ukraine, très élevé actuellement.
Kévin Cler