L’échec des filières non-OGM
En 2002, « nous avons mis en place un cahier des charges sans OGM à l’initiative de la grande distribution», rappelle le représentant des fabricants d’aliments du bétail belges, Yvan Dejaegher. « La flambée des prix de l’OGM contrôlé en 2005 nous a conduit à abandonner le cahier des charges dès 2007 », poursuit-il. Autre frein, technique cette fois, qui a conduit à faire machine-arrière : « Nous faisions 300 échantillons par an sur les aliments composés “OGM-contrôlés” et avons constaté un accroissement des contaminations en 2006 et encore plus en 2007. Plus de 50 % des échantillons montraient un dépassement des 0,9 % (tolérance légale pour une contamination fortuite). » A l’époque, le non-OGM représentait 20 % de l’approvisionnement total, contre à peine 4 à 5 %, concentrés dans la filière bio, aujourd’hui. « Les Belges sont moins préoccupés par les OGM que les Français », souligne le directeur du Bemefa. « A sa suppression, nous étions à même de proposer le nouveau cahier des charges pour un soja durable. »