Négoce
Le commerce agricole et agroalimentaire en quête d’une meilleure reconnaissance
Dans un livre blanc, la FC2A souligne l’importance du secteur dans l’économie des territoires
Dans un livre blanc, la FC2A souligne l’importance du secteur dans l’économie des territoires
« Le commerce agricole et agroalimentaire : un maillon essentiel de la chaîne alimentaire » : c’est sous ce titre que la fédération des professionnels du secteur du commerce agricole et agroalimentaire (FC2A) a annoncé, le 19 mai, la publication d’un livre blanc, destiné aux pouvoirs publics et aux futurs candidats à l’élection présidentielle, pour démontrer la prépondérance de ses métiers dans la grande chaîne de valeur de l’alimentation. L’idée centrale Intégrer la notion de commerce dans le triptyque production – transformation – distribution.
« Ce sont des entreprises essentielles mais non reconnues. Le rapport Papin ne mentionne pas le commerce agricole et agroalimentaire. Elles sont pourtant très « local », au cœur des filières. Ces 1 000 entreprises patrimoniales à taille humaine emploient 25 000 salariés et réalisent un chiffre d’affaires de 15 Mrds d’euros de chiffre d’affaires » plaide Gérard Poyer, président de la FC2A.
Les 7 défis à relever pour le secteur
« L’identification du rôle des entreprises du commerce agricole par les décideurs publics ou professionnels, au-delà du cercle des acteurs économiques proches et des initiés fins connaisseurs de la PAC, devient une affaire urgente » peut-on lire par ailleurs dans le livre blanc.
Dans le livre blanc, la FC2A recense 7 enjeux à présenter aux pouvoirs publiques et aux candidats à l’élection présidentielle : faire reconnaître le rôle structurant des entreprises du secteur ; faciliter la transmission des entreprises afin de maintenir un tissu économique et social dans les territoires ; accélérer la diversification de l’offre alimentaire et développer les outils de décarbonation ; enrichir la politique RSE des entreprises du commerce et renforcer l’attractivité des métiers ; promouvoir et soutenir le dynamisme méconnu des entreprises à l’export ; développer et soutenir les projets de R&D afin d’apporter des solutions innovantes et enfin faciliter l’accès au plan de relance et plans d’investissements.
Permanentes, essentielles et contributives
Dans ce livre blanc, on trouvera aussi une présentation détaillée du secteur, dont les entreprises sont présentes en permanence au cœur même de l’économie, entre service à l’agriculture et défi de la souveraineté alimentaire.
Également mis en avant, le rôle essentiel de ces entreprises dans l’économie des territoires, une notion très tendance ces derniers temps, à travers leur création de valeur (savoir-faire de la mise en marché, politique d’investissement, contractualisation, exportation, attractivité des métiers) mais aussi engagées dans les différentes transitions en cours (alimentaire, agroécologique, sociétale…).
Le document insiste aussi sur les contributions du commerce agricole et agroalimentaire aux grands enjeux agricoles et alimentaires en plaidant pour une croissance agricole AVEC la PAC et le Pacte Vert voulu par la Commission européenne.
Enfin, le livre blanc souligne « l’ambition collective des entreprises de commerce » du secteur avant de conclure : « La feuille de route de la compétitivité de nos entreprises s’inscrit dans des politiques de transition alimentaire (nutrition/santé et agroécologie), de réduction de l’empreinte carbone (conseil-expertise/logistique/transformation) et d’engagement sans retenue sur la voie de la RSE, en agrégeant toutes les parties prenantes ».