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COT'Hebdo Céréales
L’amélioration des conditions climatiques dans le monde pèse sur les prix du blé tendre

L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie et maïs) et des coûts du fret fluvial sur le marché physique français entre le 16 et le 23 octobre 2024, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.

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© Généré par l'IA

Les prix du blé tendre se sont repliés entre les séances du 16 et du 23 octobre sur Euronext et le marché physique français, compte tenu de l’amélioration des conditions climatiques au sein de divers grands bassins de production mondiaux.

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En Russie et en Ukraine, des précipitations bienvenues sont tombées, permettant aux sols de se réhumidifier, et ainsi de favoriser les conditions de semis. De plus, les températures plus douces que d’habitude en Russie actuellement permettent d’élargir la fenêtre des emblavements. Ensuite, des pluies sont survenues aux États-Unis, favorisant également les travaux d’ensemencement. Les exportations russes restent très dynamiques sur la scène internationale, à tel point que les autorités locales recommandent, à nouveau, des prix minimums pour les appels d’offres publics, à savoir 245 $/t FOB pour une livraison sur novembre et 250 $/t FOB pour une livraison sur décembre. Mais ils ne seraient pas respectés. En France, le temps plus sec permet aussi d’avancer dans les semis. Les prochains jours devraient également être moins arrosés, permettant une accélération des opérations. Du côté du marché, les primes évoluent toujours aussi peu. On note simplement un très léger renchérissement des primes portuaires sur l’échéance décembre. Et ce, afin de compenser quelque peu l’accroissement de l’écart de prix avec l’échéance mars, qui s’affiche désormais à 10 €/t. Mais les affaires restent marginales. La nutrition animale hexagonale se positionne davantage sur l’échéance décembre, afin de profiter de la faiblesse du niveau des valeurs par rapport à mars. Notons également un intérêt des FAB belgo-hollandais. L’activité en meunerie s’avère réduite. L’écart de prix grandissant entre décembre et mars n’incite guère les vendeurs à se positionner.

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Sur le bassin de la Seine, les coûts du fret fluvial n’ont pas évolué entre le 17 et 24 octobre, les exécutions sont calmes en volume mais très complexes en pratique (problématique protéine,  charançon...). On rapporte toujours des périodes de chômage technique chez certains chargeurs sur le port de Rouen. A l’exemple de Sénalia, le terminal portuaire rouennais, qui a mis son équipe Céréales export au chômage technique depuis le 30 septembre, et ce, jusqu’à nouvel ordre.  Les opérateurs ont du mal à faire travailler certains bateaux dédiés à des chargements spécifiques. « Nous passons notre temps à nous adapter et à changer nos routines pour intégrer sans cesse des "évènements" imprévus, sans compter la multiplication des contrôles administratifs des bateaux, depuis les Jeux olympiques », indique un spécialiste du transport fluvial. Ce dernier attend impatiemment les premiers chargements de maïs pour relancer l’activité sur la voie d’eau.

Sur le Rhin, les tarifs sont également identiques à ceux de la semaine passée, le fleuve ayant été épargné par de potentielles hautes eaux – au vu des fortes précipitations récentes – qui auraient pu pénaliser la navigation fluviale.

Kévin Cler et Thierry Michel

Maïs

Bons échos de rendements

Les prix du maïs évoluent dans des marges étroites entre les 16 et 23 octobre, tiraillés entre des éléments haussiers et baissiers. Les conditions de semis s’améliorent au Brésil, à la faveur des récentes précipitations. D’autres pluies sont attendues dans les prochains jours. La production aux États-Unis est toujours prévue comme très bonne. Les silos sont pleins, et les producteurs locaux se positionnent à la vente. Néanmoins, il faut rester attentifs aux échos de rendement. La demande chinoise resterait discrète. D’importantes ventes états-uniennes ont été annoncées au cours de la semaine, soutenant les valeurssur le CBOT et par ricochet sur Euronext. Au niveau hexagonal, le temps moins humide permet d’avancer dans les travaux de récolte. Les échos de rendements seraient bons à très bons dans l’ensemble. En termes d’activité, quelques affaires sont rapportées, à destination des FAB français, espagnols et italiens.

Orge fourragère

Légère hausse des primes portuaires

Les prix de l’orge fourragère ont cédé un peu de terrain entre le 16 et le 23 octobre sur le marché physique français, dans le sillage du blé tendre. Toutefois, un léger renchérissement des primes portuaires est signalé, conséquence d’un succinct regain d’intérêt des chargeurs. Mais globalement, le marché reste calme. 

Orge de brasserie

Nette progression tarifaire en récolte 2025

Les prix de l’orge de brasserie en récolte 2025 ont nettement progressé entre le 16 et le 23 octobre sur le marché physique français, gagnant une dizaine d’euros. En récolte 2024, les cours ont évolué dans une fourchette étroite selon les variétés et les places de marché (FOB Creil, FOB Moselle). Le marché n’est guère animé, malgré quelques transactions rapportées.

Blé dur

Succinct recul des valeurs

Les cotations du blé dur sont en légère baisse entre le 16 et le 23 octobre sur le marché physique français. Un courant de demande émanant de l’Italie resterait présent.

La rédaction

À surveiller

Blé tendre

  • Niveau des précipitations tombées en Russie et en Ukraine.
  • Prix au départ de la Russie, quid de la politique russe à l’exportation ?
  • Quantité d’eau tombée en France, climat attendu comme plus sec dans les prochains jours.

Orges

  • Conditions de culture en Australie et en Argentine.
  • Niveau des pluies dans l’Hexagone, qui devraient se raréfier dans les prochains jours, et permettre d’avancer dans les semis.

Maïs

  • Avancée de la récolte aux États-Unis, pour l’instant très dynamique.
  • Avancée de la récolte en France, temps attendu comme moins arrosé dans les prochains jours.
  • Échos de rendements aux États-Unis et en France

Kévin Cler

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