jeudi 11 avril 2013
La production et les stocks de report mondiaux de colza révisés à la hausse par l’USDA pèsent sur les cours
COMPLEXE OLÉAGINEUX
Les cours du colza se sont tassés sur la semaine, suite notamment aux chiffres de l’USDA parus le 10 avril, affichant une production et un stock final mondiaux 2012/2013 en hausse à respectivement 269,63 et 62,63 Mt. Néanmoins, les fondamentaux restent haussiers avec des craintes d’endommagement des cultures suite aux mauvaises conditions climatiques en Europe. En 2013, la sole de colza devrait diminuer de 5,6 % à 1,52 Mha d’après une note de conjoncture d’Agreste du 9 avril. Les prix de la graine US se sont appréciés soutenus par les délais de chargement dans les ports brésiliens. De plus, les récoltes argentine et brésilienne de soja prendraient du retard en raison de fortes précipitations. D’après le rapport USDA, la production US 2012/2013 resterait stable à 82,06 Mt, tandis que le Brésil passerait en tête avec 83,5 Mt. Si les importations chinoises sur le mois de mars sont de 3,84 Mt contre 2,9 Mt en février, les opérateurs craignent un ralentissement de la demande suite aux problèmes de grippe aviaire. Les cotations du tournesol ont reculé à l’image du colza.
Les cours des tourteaux ont évolué en ordre dispersé. Les tourteaux de colza et de tournesol ont renchéri sur fond d’offre limitée. Certaines usines de trituration devraient fermer entre juin et juillet, or les besoins sur la fin de campagne ne sont pas encore tous couverts. En revanche, les prix des tourteaux de soja ont cédé du terrain, mais de façon limitée, car les problèmes logistiques dans les ports brésiliens soutiennent toujours les prix.
PROTÉAGINEUX
Manque de compétitivité
Les cours des pois fourragers et des féveroles n’ont guère évolué par rapport à notre précédente mercuriale, malgré les récents reculs du maïs et du soja. Le pois reste donc peu compétitif pour la formulation d’aliments du bétail.
ISSUES DE MEUNERIE
Hausse technique
Sur le marché de Paris, les prix des sons fins et des sons pellets ont renchéri. La fermeté serait plutôt technique car il y a très peu de demande, et encore moins d’offre. Le remoulage demi-blanc et la farine basse sont restés stables. La tendance est similaire en province.
DÉSHYDRATÉS
Ralentissement de l’activité
Les cours des pulpes de betteraves déshydratées sont restés sur des niveaux équivalents à la semaine passée. Quelques affaires ont été enregistrées sur les 6 d’avril et les 5 de mai, mais sur de petits volumes. L’activité est plus détendue qu’il y a quinze jours. Les prix des luzernes déshydratées ont aussi été reconduits. Les échanges se sont faits au coup par coup. Les opérateurs étaient peu actifs en NR, faute d’anticipation des acheteurs.
COPRODUITS
Progession des drêches de maïs
Les prix de la poudre de lait et du lactosérum affichent une progression sur des marchés très fermes, surtout en poudre de lait.
Les cours des drêches de maïs se sont appréciés dans le sillage des protéines. Il y a eu une explosion des prix du colza sur toute l’Allemagne et le nord de l’UE (Belgique et Hollande). Peu de transactions sont rapportées car les opérateurs s’étaient déjà bien couverts sur la période avril-juin. Les drêches de blé font toujours défaut, et restent incotées.
Sur le marché des PSC, les prix des citrus se sont raffermis, sur un marché en manque de dynamisme. En effet, les pulpes de betteraves étant moins chères en France, elles leur sont préférées. Les cours des corn gluten feed se sont maintenus à l’équilibre. Suite à une grève chez Roquette, il y avait peu de cotations et les échanges se sont fait rares.
Les cotations des pailles et fourrages n’ont pas enregistré de variation. La demande faiblit, les températures revenant sur des moyennes saisonnières. La campagne touche à sa fin.
PRODUITS DIVERS
Accalmie en légumes secs
Les cours de la graineterie s’effritent à peine, malgré un manque de débouché en période de crise. Le marché des légumes secs est très calme. Il n’y a quasiment aucune variation dans les prix.