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Marché du malt
La crise pénalise les flux

La consommation de bière tendant à reculer, les échanges de malt devraient marquer le pas

AVEC UN NIVEAU projeté à 6,3 Mt (équivalent grains), les échanges mondiaux de malt d’orge ne devraient afficher qu’une faible augmentation en 2008/09 (juillet-juin). Bien que les toutes dernières données confirment la fermeté des exportations de malt dans la période de juillet à décembre 2008, la récession économique mondiale pourrait se traduire par un ralentissement de la cadence des expéditions dans la première moitié de 2009. La croissance de la consommation, déjà bridée par l’affaissement des ventes de bière dans les marchés matures, va probablement être également affectée par un ralentissement des ventes dans les pays les plus touchés par la crise économique. Afin de réduire les coûts, certains brasseurs pourraient décider de produire de la bière ayant une teneur réduite en malt.

La Russie moins demandeuse

Les importations de malt de la Russie en 2008/09 devraient reculer à 125.000 t (200.000 t). Depuis leur pic à plus de 800.000 t en 2001/02, les achats auprès de pays tiers ont fortement baissé du fait d’un accroissement de la production nationale de malt. De plus, l’essoufflement signalé de la croissance des ventes de bière ces derniers mois a gonflé les stocks de la Russie. Du fait de la cadence hésitante des expéditions, les prévisions d’importations par le Venezuela font 120.000 t de moins qu’avant, à 375.000 t, en net recul par rapport au volume de l’an dernier de 581.000 t. Les importations de malt du Mexique devraient augmenter pour la 4e année consécutive, à 650.000 t, en hausse de 180.000 t par rapport à 2007/08. Les Etats-Unis sont leur fournisseur quasi-exclusif. La demande de bière y a augmenté ces dernières années et, avec un niveau relativement faible de consommation par habitant, on mise sur une nouvelle croissance. Une population jeune et de plus en plus prospère plaide en ce sens. Et l’accroissement des ventes de bière à forte teneur en malt devrait étayer la demande, tout comme la hausse des exportations de bière. Le Mexique est en effet l’un des plus gros exportateurs au monde, avec des ventes représentant plus de 30 % de la production annuelle.

A 1,2 Mt, les prévisions d’importations de malt par le Brésil en 2008/09 progressent légèrement sur un an (1,1 Mt) et le pays reste le plus gros marché de malt au monde. Les exportations de l’UE sont estimées à 2,5 Mt, stables par rapport à l’année précédente. Malgré une nouvelle réduction attendue des expéditions à la Russie, les ventes aux importateurs d’Afrique subsaharienne devraient augmenter. Là aussi, les brasseurs commencent à réduire leurs commandes de malt, ce qui pèse sur les prix et bloque les échanges, sur l’ancienne récolte, comme sur la campagne 2009/2010.

La Chine est de loin le plus gros marché de la bière de la planète, avec une production qui a augmenté d’environ 12 % en 2007 et qui représente plus de 20 % du total mondial. Toutefois, puisque la quasi-totalité du malt chinois est produit localement, principalement à partir d’orge importée, les besoins de malt à l’importation sont modestes. De fait, en raison des fortes hausses de la production de malt, engendrant un excédent significatif, les exportations du pays se sont accélérées ces dernières années : les expéditions en 2008/09 sont estimées grimper à 425.000 t (350.000 t) ! Les principales destinations ? Les Philippines, le Taipei chinois et la Corée du Sud. Les exportations des Etats-Unis devraient atteindre un record de 800.000 t (665.000 t), en grande partie du fait de l’essor des ventes au Mexique.

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