Aller au contenu principal

Contractualisation
Intercéréales espère faire évoluer le PPL de Gregory Besson Moreau, "non adapté à la filière céréalière française"

© Geralt (Pixabay)

"Sur l'objectif de rémunération des agriculteurs, nous sommes d'accord, mais sur la mise en œuvre, ce qui est avancé nous inquiète car la filière est très structurée", a déclaré Solenn Le Boudec, Déléguée générale d'Intercéréales le 28 mai, interrogé par La Dépêche sur le projet de loi « visant à protéger la rémunération des agriculteurs », du député LREM Gregory Besson-Moreau. 

Pour l'interprofession céréalière qui regroupe les associations de producteurs, collecteurs/vendeurs et transformateurs de la filière céréalière, certaines mesures du Projet de proposition de loi (PPL) de Gregory Besson Moreau ne sont "pas adaptées à la filière céréalière", résume la Déléguée générale d'Intercéréales."Nous sommes dans une phase d'interrogation. Nous rencontrons encore l'administration. Mais nous devons avancer rapidement car le calendrier est très serré concernant ce projet de loi", note Solenn Le Boudec. La reprise des travaux parlementaires devrait intervenir le 15 juin prochain.

Le député LREM Grégory Besson-Moreau présente un projet de loi pour pallier les faiblesses de la loi Egalim

 

Concernant l'article 1 du PPL, "Tout le monde fait des contrats dans notre filière, la question n'est pas là. Par contre, des contrats sur 3 ans, ça pose certaines questions, notamment concernant la rotation des cultures par exemple, dont il faut tenir compte. Des contrats 3 ans existent mais ils sont réalisés en filière, au sein de chaque maillon, pour éviter qu'un seul supporte le risque Prix"? explique Cécile Adda, Responsable durabilité d'Intercéréales. Sur l'article 2 du PPL prévoyant la mise en place d'une "formule de révision automatique des prix", les craintes sont de deux natures. "Il y a un risque de compromettre l'activité du marché à terme Euronext et ses outils de couverture très utilisés par les opérateurs de la filière Grains", estime Cécile Adda. Le débouclage de position pourrait poser problème. Autre inquiétude, la perte potentielle de marchés à l'export : "De nombreux pays étrangers voient ces mesures comme un risque de négociation".

 

 

 

Les plus lus

Moisson 2024 - Première prévision de rendement de blé tendre par Arvalis et Intercéréales

La campagne culturale 2023-2024 (campagne commerciale 2024-2025) française s'est avérée exceptionnellement pluvieuse,…

Blé tendre : pourquoi la France peine à exporter (pour l’instant) ?

Les représentants des sociétés Sica Atlantique et Socomac (filiale de Soufflet Négoce by InVivo) rapportent pour le moment une…

Panel de la table ronde de la convention de l'ANMF - Etienne Maillard, Martin Bindenwald, Francesco Vacondio, Pierre Garcia Bencque et Guy De Mol
Les marges de la meunerie peinent à se rétablir en 2023

La meunerie française avait déjà subi deux années de marges faibles en 2021 et 2022. En 2023, la situation reste préoccupante…

Moisson 2024 : la récolte de blé tendre attendue sous les 30 Mt pour la troisième fois en vingt ans

Les services statistiques du ministère de l'Agriculture (Agreste) tablent sur une production française 2024 d'orge à 1,29 Mt,…

Moisson 2024 : vers une baisse de 20 % de la production de blé bio

Alors que l’Agence Bio annonce un recul des surfaces en grandes cultures menée en bio de 24 300 ha en 2023 (-3 %), la…

Euronext va faire baisser les coûts pour les compensateurs, qui d'autre peut en profiter ?

La société boursière Euronext est dans un objectif constant d'augmenter la liquidité de ses contrats. Dans ce contexte, une…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 352€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne