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Gnis : à propos des semences paysannes

Selon le Groupement national interprofessionnel des semences, il s’agit d’«une fausse solution à un faux problème».

DANS UN RÉCENT communiqué, la filière Semences répond aux allégations du réseau “Semences paysannes”. Ce dernier fait circuler une pétition qui présente les «semences paysannes» comme répondant naturellement mieux au goût des consommateurs, à la sauvegarde de la biodiversité menacée par la standardisation, à la lutte contre les pesticides… Ces «semences» seraient produites par le «paysan» pour son propre usage et il pourrait les «échanger librement». Cette démarche s’inscrit clairement en opposition à la filière officielle des semences, qualifiées d’«industrielles». Dans ce débat, les professionnels des semences ont la responsabilité d’informer sur la réalité des semences en France.

La sauvegarde de la biodiversité

Les espèces cultivées ne sont qu’une partie émergée de la biodiversité. En agriculture, la biodiversité ne se réduit pas à quelques variétés anciennes. Les ressources génétiques sont conservées depuis très longtemps au sein de la filière semences par les sélectionneurs et des réseaux spécialisés, qui puisent en elles les caractères intéressants pour la création variétale. Cette conservation des ressources génétiques exige des compétences techniques qui vont au-delà du métier d’agriculteur. Enfin, la création permanente de nouvelles variétés à partir de ces ressources par les entreprises de sélection, dont c’est le métier, contribue à enrichir la biodiversité.

Les goûts des consommateurs

Répondre aux attentes des consommateurs, c’est bien sûr l’objectif des sélectionneurs et des filières végétales. Le goût dépend en partie des caractéristiques variétales, et c’est le domaine des sélectionneurs. Toutes les variétés anciennes ne sont pas savoureuses ; elles servaient d’abord à couvrir les besoins alimentaires de base. Si aujourd’hui le goût n’est pas toujours satisfaisant, on doit le plus souvent en chercher la cause dans les conditions de conservation et de transport, ou les méthodes de culture, souvent liés à l’attachement des consommateurs à l’aspect extérieur des produits.

La préservation de l’environnement

La filière Semences sélectionne des variétés résistantes aux maladies. Elle produit aussi les semences de variétés destinées à l’agriculture biologique. Les nombreux contrôles effectués sur les semences certifiées garantissent leur état sanitaire, évitant ainsi les contaminations. Ils garantissent également leurs caractéristiques agronomiques, ce qui permet un usage raisonné des produits phytosanitaires.

Une réglementation responsable

Le réseau “Semences paysannes” est contre la réglementation. Or elle a été élaborée par le ministère de l’Agriculture à la demande des producteurs qui voulaient des garanties sur l’identité des semences, et sur leurs qualités biologique et sanitaire. Elle est destinée à favoriser les échanges tout en luttant contre les abus de la pratique ancienne du colportage et des marchés forains. Cette réglementation, qui est devenue européenne, s’adapte et évolue au fur et à mesure des besoins, en respectant toujours l’intérêt collectif.

Ainsi, tout est en place, et depuis longtemps, pour assurer la préservation de la biodiversité des espèces cultivées, la transparence des échanges, et pour répondre aux besoins en semences de qualité de tous les utilisateurs.

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