Tour de plaine
FranceAgriMer se veut rassurant sur l'état des céréales à paille françaises, mais s'inquiète pour le colza !
Benoît Piètrement, président du conseil spécialisé Grandes cultures de FranceAgriMer, évoque des retournements de parcelles de colza, affecté par le gel et les insectes.
Benoît Piètrement, président du conseil spécialisé Grandes cultures de FranceAgriMer, évoque des retournements de parcelles de colza, affecté par le gel et les insectes.
Les prévisions de Jean-Charles Deswartes d'Arvalis-Institut du végétal se sont avérés exactes à court terme au sujet des dégâts potentiels du récent épisode de gel sur les céréales françaises. Les experts de FranceAgriMer ont expliqué, le 10 mars lors d'un webinaire suivant le conseil spécialisé Grandes cultures, que les cultures d'hiver se portaient bien.« Il y avait des inquiétudes sur les effets de l'excès d'eau et du gel sur les orges de printemps semées en automne. Mais finalement, les remontées d'informations sont rassurantes. Quelques parcelles ont été abîmées, et certaines ont dû être retournées, mais il s'agit d'un phénomène très marginal », s'est exprimé Benoît Piètrement, président du conseil spécialisé Grandes cultures de FranceAgriMer.
Les conditions de culture de blé tendre, de blé dur et d'orges d'hiver sont bonnes pour le moment, explique FranceAgriMer. Toutefois, une grosse alerte est rapportée sur les cultures de colza. « On voit des parcelles dans un état bien triste, suite à l'épisode de gel », prévient Benoît Piètrement.
Des parcelles de colza avaient préalablement été affaiblies par des attaques d'insectes, et n'ont pas résisté au froid par la suite.« Les conditions d’implantations ont été difficiles. On a retrouvé beaucoup de larves d'altises. (...) Nous ne disposons pas encore de chiffres, mais nous constatons des retournements de parcelles actuellement. (...) Dans mon secteur [Marne], la situation est pire que l'an dernier », s'est exprimé le président du conseil spécialisé Grandes cultures, également agriculteur. Il précise qu'en plus des retournements, d'autres parcelles voient leur potentiel affecté. « Il se peut que les producteurs remplacent les colzas retournés par du tournesol, de l'orge de printemps ou du maïs cette année », a-t-il ajouté.