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Marché des grains
Exports français de blé tendre sur les pays tiers à 7,45 Mt pour 2020/2021, selon FranceAgriMer

Les réserves de blé tendre et de maïs français ont été revues à la hausse par FranceAgriMer, mais la situation du marché national des grains reste tendue.

© Three-shots-Pixabay

Finalement, la barre des 7,3 Mt d’exportation de blé tendre français sur pays tiers pourrait être dépassée lors de la présente campagne 2020/2021. Selon les derniers bilans de FranceAgriMer (FAM) du 10 février, elles atteindraient 7,45 Mt, contre 7,27 Mt en janvier. Ceci en raison de la forte demande mondiale, avec un potentiel exportable supplémentaire sur les pays du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne notamment, expliquent les experts de FAM, lors de la conférence de presse suivant le conseil spécialisé Grandes cultures du 10 février.

« Nous n’avons exporté que 0,735 Mt sur l’Algérie depuis le début de la campagne, contre plus de 2,5 Mt l’an dernier à pareille époque, du fait d’une plus petite récolte mais aussi de la forte concurrence allemande, mais aussi des États-Unis, qui y ont engagé 0,41 Mt », explique Marc Zribi, chef de l’unité Grains et sucre de FAM. « La seconde partie de campagne devrait être moins rythmée pour les exportations françaises, avec un moindre dynamisme de la demande chinoise. Mais des affaires restent à conclure sur l’Algérie, le Maroc et, peut-être, sur l’Égypte », ajoute Marion Duval, adjointe au chef de l’unité Grains et sucre.

Les expéditions hexagonales de blé tendre sur l’UE passent de 6 Mt à 5,9 Mt entre janvier et février, compte tenu d’un effritement de la demande des Pays-Bas, qui se tourneraient davantage vers les origines allemandes et du Royaume-Uni, indique Marion Duval.

Les stocks nationaux de fin de campagne sont revus en légère hausse, passant de 2,49 Mt à 2,55 Mt entre janvier et février, en raison d’un rehaussement de la collecte, qui passe de 26,77 Mt à 26,925 Mt sur la même période. Toutefois, « la révision à la hausse des stocks ne doit pas masquer le fait que le marché reste tendu », alerte cette dernière.

La grippe aviaire réduit la consommation de maïs de 0,05 Mt

En maïs, la consommation des fabricants d'aliments pour animaux est stable d’un mois sur l’autre à 3,15 Mt. « Nous aurions dû relever ce chiffre de 0,05 Mt, mais l’épidémie de grippe aviaire en France a pénalisé la consommation du même ordre de grandeur, selon notre première estimation », détaille Marion Duval. Les stocks de fin de campagne passent de 1,865 Mt à 1,91 Mt. Mais là aussi, « le marché hexagonal reste tendu, les stocks étant à un plus bas depuis quatorze ans », prévient l’experte.

En orge, les stocks de fin de campagne régressent de 0,04 Mt entre janvier et février, à 1,03 Mt, niveau jugé bas là aussi par FAM. La consommation de malt en France est revue en baisse de 0,01 Mt, à 0,23 Mt, mais les exportations de grains sur pays-tiers remonte de 0,1 Mt, à 3,1 Mt.

Dans les champs, Benoît Piètrement, président du conseil spécialisé grandes cultures a indiqué que la vague de froid frappant l'Hexagone n'engendre guère d'inquiétudes pour le moment pour les cultures d'hiver dans l'ensemble. « Les conséquences devraient être marginales. Les couvertures neigeuses permettent de protéger les plantes, bien que des secteurs soient vulnérables, faute de protection suffisante. Nous avons globalement eu de belles levées. S'il y a eu dans certains secteurs un excès d'humidité, cela n'a rien à voir avec ce qui s'est passé l'an dernier. En revanche, les orges de printemps semés en hiver pourraient peut-être souffrir davantage du gel, tout comme les colzas qui ont été mal implantés », explique-t-il.

 

 

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