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Export pays tiers, la France attend son heure

BLÉ TENDRE : la vente de blé US à l’Egypte surprend les opérateurs
Le marché du blé tendre se montre de plus en plus calme à mesure qu’approchent les fêtes de fin d’année. Mais la trêve des confiseurs n’explique pas à elle seule la léthargie actuelle. L’achat du Gasc égyptien de 400.000 t de blé, presque intégralement remporté par les Etats-Unis, a surpris les opérateurs qui n’attendaient pas les Américains si présents sur cet appel d’offres. De son côté, la France n’a vendu que 60.000 t à l’Egypte, la parité euro/dollar étant peu favorable aux productions européennes actuellement. Cet élément a participé au calme relatif qui règne sur le marché. Les fabricants d’aliments achètent quelques volumes, mais sont toujours plus attirés par le maïs plus compétitif que le blé en formules. Les meuniers, de leur côté, restent présents pour des livraisons sur les longueurs dans des volumes retreints. Les places portuaires restent actives, mais se heurtent encore à des problèmes logistiques.
Côté fondamentaux, des éléments d’inquiétudes persistent aux Etats-Unis avec une sécheresse qui continue de perturber les cultures de blé. Par ailleurs, les conditions sèches perdurent également en Australie où la production a été estimée à Abares à 22 Mt. D’autre part, la récolte de blé argentine 2012/2013 progresse bien, effectuée à 28 % contre 32 % en 2011/2012. En France, selon le dernier bulletin de CéréObs’, au 26 novembre, 97 % des semis de blé tendre étaient réalisés, contre 94 % la semaine dernière, et 100% l’an passé.
 
MAÏS : achats des Fab
L’activité est globalement calme à l’approche de la fin de l’année. Les fabricants d’aliments du bétail bretons procèdent toujours à des achats ponctuels. L’offre est limitée sur les longueurs. Le nord-UE est demandeur sur janvier-mars. Le portuaire s’anime ponctuellement. Dans le Sud-Ouest, les Fab locaux sont déjà couverts et se font désormais peu présents. Notons que les conditions de culture en Amérique du Sud restent préoccupantes pour le marché, laissant supposer une réduction des semis.
 
ORGE DE BRASSERIE : peu d’échanges
Le marché se montre un peu plus animé que ces dernières semaines. Sur la campagne actuelle d’orges de printemps, le différentiel de prix avec les orges fourragères ne motivent pas les OS à s’engager. En orges d’hiver 2012, le marché souffre du manque d’offre.
 
ORGE DE MOUTURE : très calme
De petites affaires à destination de la nutrition animale animent ponctuellement le marché. Ils ne concernent que de petits volumes.
 
BLÉ DUR : toujours calme
Le marché reste peu animé. Les prix évoluent peu sur la semaine.
 
FRET : peu actif excepté à Rouen
L’activité est assez élevée vers Rouen. La Belgique prime toujours sur les Pays-Bas, néanmoins, l’origine parisienne peinerait à trouver preneur dans l’UE. Après s’être repliés au milieu du mois, les taux de fret maritime céréaliers se sont redressés durant la deuxième quinzaine de novembre, note le CIC dans son dernier rapport. L’amélioration de la demande en produits de base et de la contraction des disponibilités est venu tirer les indices à la hausse.
 
TOURTEAUX : progression du soja
Les prix de tourteaux de soja augmentent, tandis que ceux de colza et de tournesol sont à l’équilibre. Sur la région Nord/Centre-Est, des transactions sont rapportées en colza, alors que les utilisateurs rechignent à acheter du soja. Dans le Sud-Est, les affaires se font au coup par coup. Ce sont les tourteaux de tournesol et de soja qui sont favorisés.
 
PROTÉAGINEUX : peu offert
Les cours des pois progressent sur un marché peu offert, tandis que les féveroles sont incotées.
 
ISSUES DE MEUNERIE : quasi stable
Sur le marché de Paris, les cours des sons fins et du remoulage demi-blanc n’enregistrent pas de variation, tandis que ceux des sons pellets, et des farines basses ont pris quelques euros. Les marchandises sont rares, mais la consommation reste normale, ce qui explique le maintien du marché. La tendance est similaire sur la province. En Bretagne, si certaines usines ont déjà assuré leurs approvisionnements, d’autres sont encore à la recherche de matières premières.
 
DÉSHYDRATÉS : activité limitée
Les cours des pulpes de betteraves renchérissent légèrement, les producteurs ayant de nouveau révisé à la baisse la récolte 2012. Après les quelques affaires réalisées la semaine dernière, les acheteurs sont attentistes, et l’activité plafonne. Le marché des luzernes déshydratées est au point mort. Les produits sont incotés.
 
COPRODUITS : hausse des CGF
Les cours de la poudre de lait et du lactosérum gagnent du terrain, sur un marché moyennement actif. En drêches de maïs davantage de cotations sont disponibles par rapport à la semaine dernière, mais il n’y a pas plus d’échanges pour autant. En PSC, les cours des citrus ont régressé, influencés par le renchérissement de l’euro face au dollar. Les prix des corn gluten feed se sont raffermis sur un marché peu actif. C’est le statu quo sur le marché des pailles et fourrages. La demande se réveille doucement au fur et à mesure que les animaux rentrent dans les bâtiments pour passer l’hiver. Les stocks sont estimés suffisants pour le moment.
 
PRODUITS DIVERS : fermeté des farines de poissons
Les prix de la graineterie se réajustent en fonction des arrivages et de la demande. Le marché est atone, beaucoup d’opérateurs étant absents en raison des nombreuses AG et autres réunions dans le secteur agricole en cette période de fin d’année. Le marché des légumes secs est plus animé que la semaine dernière. Les pois chiches sont en forte baisse. Les lentilles canadiennes évoluent dans des marges étroites. Compte tenu des mauvaises pêches au Pérou, les prix des farines de poissons restent fermes malgré une amélioration de la parité euro/dollar.
 
OLÉAGINEUX : cours en ordre dispersé suite au renchérissement de l’euro 
Les cours du colza se sont désolidarisés de ceux de la graine de soja US, et ont cédé du terrain. La hausse de l’euro face au dollar a participé au recul des prix. Le marché français est toujours actif sur le rapproché. Les prix du tournesol sont stables. Le ministère de l’Agriculture français mise sur une production de 5,43 Mt de colza en 2012/2013, soit +1 % par rapport à 2011. Selon le Cetiom, les surfaces de colza des régions Centre, Ile-de-France et Eure seraient en baisse de 5 à 20 % par rapport à 2011/2012, essentiellement à cause de problèmes d’implantation. En régions Poitou-Charentes, Vendée et Limousin, le recul est de 25 à 30 %. Le Nord-Ouest s’en sort mieux avec seulement 5 % de leurs surfaces qui pourraient être retournées. Les cours du soja sont restés fermes, les craintes d’un manque de marchandises sur la scène internationale, se faisant toujours plus menaçantes. En effet, depuis début septembre, les USA ont déjà exporté 44 % de leur récolte, alors que les semis brésilien et argentin prennent du retard. Le marché de la graine de lin est atone en récolte 2012. L’animation se reporte sur la campagne 2013.

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