Pâtes alimentaires
Entente condamnée en Italie
LES FABRICANTS de pâtes italiens viennent d’être sanctionnés, par l’autorité nationale de la concurrence, pour s’être concertés sur la hausse de leurs tarifs entre octobre 2006 et mars 2008. Ils écopent d’une amende de 12,5 M€. Les industriels épinglés assurent 90 % du marché italien. Et, pour rappel, les produits transalpins représentent plus de la moitié des pâtes consommées en France.
En Italie, les prix de vente aux distributeurs ont progressé de 51,8 % au plus fort de la flambée
Vingt-six industriels, dont Barilla, leader du secteur, De Cecco, Nestlé et deux associations professionnelles, ont été condamnés pour avoir “mis en œuvre un accord restreignant la concurrence afin de décider, en se concertant, les augmentations de prix de vente des pâtes ”, aux distributeurs, indique l’autorité italienne de la concurrence. Cette entente est intervenue à la période où les prix du blé dur ont explosé. Les tarifs imposés aux distributeurs ont, en parallèle, bondi de 51,8 %. Et “ une bonne partie a été supportée par le consommateur ”, puisque le prix en rayon “ a progressé de 36 % ”. La société Barilla, désignée comme l’un des acteurs centraux de l’affaire, devra s’acquitter d’une amende de 5,7 M€. Cette condamnation fait suite à une enquête initiée en octobre 2007. L’autorité italienne s’était saisie du dossier après avoir été alertée par une association de consommateurs. Rappelons que le pays avait mené, lors de l’explosion des prix, “ une grève de la pasta ”, initiée, là encore, par les associations de défense des consommateurs.