Engrais : marché au ralenti

La tendance au ralentissement, sur la scène internationale, des achats d'engrais de pays agricoles gros consommateurs, comme l'Inde et le Brésil, entraîne un recul des prix qui se poursuit début octobre. Cette baisse concerne pratiquement tous les produits : elle provoque l'attentisme des acheteurs, peu enclins à se presser pour prendre position, dans un marché céréalier, notamment du blé, plutôt morose. Seule l'ammonitrate fait exception, portée par des carnets de commandes des producteurs européens correctement approvisionnés pour les deux mois qui viennent. Dans ce contexte, le prix de l'ammonitrate poursuit une progression douce, malgré un marché peu actif. Sensiblement plus attractives au niveau de leurs prix, les origines lithuaniennes, géorgiennes ou anglaises alimentent un courant d'affaires un peu plus soutenu. Pour l'urée, les prises de position sur le marché mondial sont trop faibles pour enrayer l'impact de l'offre affluant des pays du Moyen-Orient. Les prix s'affaissent, près de 40 €/t inférieurs à ceux de l'an dernier à la même époque. D'où un attentisme motivé par l'espoir que la baisse se poursuive, alors que les prix sont déjà très bas. Même tendance en solutions azotées, alors que le marché est couvert, ainsi que pour le DAP et le super triple. En fin de campagne d'automne, les binaires attendent la reprise de la fin d'année pour préparer le printemps. Quand à la potasse, son cours recule aussi, sous la pression des importateurs de l'hémisphère Sud.