Des marchés dans le rouge à l’approche de Noël

Les prix du blé français ont bien reculé sur la semaine sur fond de belles récoltes européennes à venir et d’améliorations climatiques pour les cultures de blé, notamment aux État-Unis.

L’activité sur le territoire hexagonal est limitée à l’approche des fêtes de fin d’année mais les opérateurs profitent des derniers jours pour passer quelques contrats. Les fabricants d’aliments du bétail se sont tournés vers le blé dans le courant de semaine en raison d’un écart avec le maïs qui s’était réduit, mais qui est revenu à son niveau précédent depuis. Les meuniers sont également aux achats. Des affaires sur la prochaine récolte sont rapportées.

Côté fondamentaux, Stratégie Grains a estimé la récolte de blé de l’UE à 27 à 134,2 Mt pour 2013/2014. La Grande-Bretagne, qui a exporté 90.355 t de blé au mois d’octobre contre 220.874 t importées, pourrait devenir importatrice nette de blé sur la campagne 2012/2013, selon les douanes. Par ailleurs, le gouvernement argentin aurait décidé de limiter ses exportations de blé à 2 Mt sur janvier-février, ce qui pourrait bénéficier aux origines US. Ces dernières sont actuellement très compétitives puisqu’elles ont remporté l’appel d’offre égyptien portant sur 180.000 t de blé SRW à livrer en février prochain. Les productions françaises n’ont pas pu s’imposer compte tenu d’une parité euro/dollar particulièrement défavorable actuellement. En revanche, dans le Sud-Ouest, à la faveur de la baisse des prix dictée par Euronext, les offres françaises sont à nouveau compétitives par rapport aux importations via Tarragone sur le marché espagnol.

 

Les fabricants d’aliments du bétail continuent de profiter de la compétitivité du maïs face au blé, même si celle-ci a reculé ponctuellement dans le courant de la semaine. Dans le Sud-Ouest, des affaires se traitent au coup par coup. Soulignons que Stratégie Grains a estimé la production à venir dans l’UE à 27 en progression, à 54,2 Mt pour 2013/2014, soit une augmentation de 16 % comparée à la récolte 2012/2013. Côté climat, la situation reste tendue en Argentine pour les semis de maïs, avec de fortes pluies attendues aujourd’hui. Néanmoins, elle s’améliore au Brésil.

 

Le marché est assez calme avec la tenue des assemblées générales de nombre de coopératives. Après la baisse observée sur Euronext, les prix cherchent à s’ajuster sur le physique.

 

Quelques petites affaires se sont traitées localement. Par ailleurs, sur les places portuaires, notamment à Rouen, l’orge retrouve de l’intérêt. Les opérateurs se préparent à exporter des volumes l’an prochain.

 

Le marché est toujours calme. Quelques petits lots ressortent ici et là.

 

La période est délicate pour les affreteurs qui peinent à trouver des bateaux, peu avant l’arrêt des chargements pour une période de quinze jours.

 

Les prix de tourteaux de soja ont chuté sur la semaine sans pour autant déclencher de vagues d’achats de la part des fabricants d’aliments du bétail. Les tourteaux de colza et de tournesol observent également un retrait mais dans de moindres porportions qu’en soja.

 

Les cours des pois fourragers affichent un retrait sur la semaine. Les prix ont suivi la tendance baissière du blé. L’activité reste très limitée, faute d’offre sur le territoire hexagonal. Les prix des féveroles sont quasi-inchangés.

 

Sur le marché de Paris, les cours des sons fins et de la farine basse sont reconduits, étant déjà élevés, tandis que ceux des sons pellets et du remoulage demi-blanc se sont davantage raffermis. La rareté de l’offre s’accentue et les volumes d’activité sont très faibles sur un marché qui s’endort. Les prix sur la province n’enregistrent pas de variation.

 

Les cours des pulpes de betteraves se maintiennent sur les mêmes niveaux que la semaine dernière. Le marché est très calme, en l’absence d’acheteurs. Les luzernes déshydratées restent quant à elles incotées.

 

Les opérateurs ne constatent aucune variation de prix sur le marché de la poudre de lait et du lactosérum français en disponible. Aucune affaire spot n’est rapportée depuis notre dernière édition. Les cours s’en trouvent reconduits sur un marché très inactif à l’approche des fêtes de fin d’années.

Les drêches de blé sont incotées, tandis que celles de maïs bénéficient à nouveau de prix vendeurs. Cependant, ces cours ne portent pas sur du disponible, ce qui limite fortement les affaires.

Le marché des PSC est peu animé. Les citrus perdent 4-5 €/t, principalement suite à la baisse du dollar face à l’euro. De leur côté, les corn gluten feed n’enregistrent pas de variation. Peu d’échanges sont rapportés, et il n’y a plus de vendeur sur le spot.

Les prix des pailles et fourrages sont à l’équilibre par rapport à la semaine dernière. À la veille des fêtes de fin d’année, le marché est très calme. L’activité reprendra en janvier.

 

Les cours de la graineterie sont stables à haussiers à l’approche de Noël. La fermeté est due à des demandes de dernières minutes.

Concernant les farines de poissons, la faible activité sur le marché à la vente comme à l’achat contribue à la stabilité des prix.

 

Les cours du colza ont fortement régressé dans le sillage de la graine US. Une baisse accentuée par la hausse de l’euro face au dollar. De plus, OilWorld a revu à la hausse sa prévision pour la production européenne de colza à 20,5 Mt contre 19,07 Mt précédemment. Sur le marché physique français, les marges de trituration se maintiennent sur de bon niveau jusqu’au printemps. De l’Ile-de-France à la région Centre, en passant par la Vendée et la région Poitou-Charentes, les colzas sont globalement petits. Cela est notamment du à une levée tardive et un rayonnement plus faible cet automne, selon le Cetiom. Il sera particulièrement important de suivre leur évolution cet hiver. Outre-Atlantique, les prix du soja ont été plombés par l’annulation d’un achat de 420.000 t dont 300.000 t par la Chine. Néanmoins, la demande mondiale reste soutenue. Les ventes hebdomadaires US ont progressé de 16 % par rapport à la semaine d’avant, à 1,3 Mt. Les cours du tournesol n’ont pas varié. Les prix de l’huile de palme malaisienne ont reculé en raison du niveau record des stocks la fin novembre et des faibles exportations sur début décembre.