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COT'Hebdo Oléoprotéagineux et coproduits
Déprime sur les marchés des oléagineux

L’évolution hebdomadaire des prix des oléagineux (colza, tournesol, soja), des protéagineux (pois, féverole), des coproduits de l’alimentation animale (tourteaux, issues de meunerie, coproduits de l’amidonnerie, coproduits laitiers, farine de poisson, produits déshydratés, pailles et fourrages) et des légumes secs sur le marché physique français entre le 24 et le 31 juillet 2024, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.

© Généré par l'IA

Les prix du colza ont perdu 15 €/t sur Euronext entre le 24 et le 31 juillet, dans le sillage des principaux oléagineux sur les différentes places de marché dans le monde. Pourtant, les estimations pessimistes de la récolte européenne se succèdent, après la révision en baisse de la production de colza dans l’Union européenne par la Commission européenne à 18,4 Mt, puis par l’analyste privé Stratégie Grains à 17,6 Mt. La baisse tarifaire s’est répercutée sur le marché physique français du colza, qui est resté calme cette semaine.

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Aux États-Unis, les cours du soja ont cédé du terrain, sous la pression de la concurrence en provenance d’Amérique du Sud. L’absence de demande de la part de la Chine pèse également sur les prix. Du côté de la météo, si l’USDA a revu en baisse d’un point les conditions de culture "bonnes à très bonnes" en soja, de prochaines pluies sur le Midwest devraient les améliorer. En outre, les stocks de report à la ferme restent élevés, ce qui pèse sur les prix.

Les prix du canola ont poursuivi leur recul. Les conditions de culture se sont pourtant dégradées sur les Prairies canadiennes, avec 49 % des surfaces notées bonnes à très bonnes dans l’Alberta, un pourcentage en forte baisse cette semaine. L’origine canadienne devrait être compétitive sur l’Union européenne dans les mois à venir.

Les cotations de l’huile de palme ont légèrement reculé à Kuala Lumpur. La demande indienne reste dynamique, au détriment de l’huile de tournesol ukrainienne moins compétitive.

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En tournesol, le ministère de l’Agriculture ukrainien a confirmé la baisse des rendements attendue pour la récolte 2024. Celle-ci devrait être de l’ordre de 5 % par rapport à 2023. Sur le marché physique français, les prix sont en légère baisse, mais le marché reste calme, faute de vendeurs.

Adèle d’Humières

 

 

Protéagineux

Fermeté des cours

Les prix des pois sur le marché physique français restent fermes en cette semaine du 24 au 31 juillet, compte tenu de la récolte cataclysmique en France. Comme toujours depuis le début de la présente campagne commerciale, le marché intérieur paie davantage que le portuaire.

Tourteaux

Cotations haussières en soja mais baissière en colza

Les prix des tourteaux de soja ont progressé entre le 24 et le 31 juillet, soutenus par un peu de demande. Ils ont gagné entre 4 et 6 €/t sur le mois d'août. Les prix du tourteau de colza se sont effondrés de 7 €/t sur Rouen, Le Mériot et Bassens faute de demande. Les prix du tourteau de tournesol ont peu évolué cette semaine, le marché étant calme sur ce produit. La prime pour les tourteaux de soja non-OGM a perdu 5 €/t cette semaine, à 200 €/t sur le rapproché.

Issues de meunerie

Évolution contrastée du son fin farine

Les prix des issues de meunerie en région Île-de-France ont évolué de façon contrastée entre le 23 et le 30 juillet, sur un marché vendeur impacté par des difficultés logistiques en cette période de moissons et de perturbation de la circulation routière en Île-de-France pendant les Jeux olympiques Paris 2024. Les sons fins (farine et pellet) et le remoulage demi-blanc ont perdu 5 €/t alors que le cours de la farine basse s’est stabilisé sur la semaine. On enregistre un ralentissement de l’activité meunière, habituelle à cette époque de l’année en pleines vacances estivales. Et ce, alors que les fabricants d’aliments pour animaux opèrent des compléments de marchandises pour leurs formulations.

Les prix du son fin farine en Bretagne ont perdu 3 €/t entre le 24 et le 31 juillet. La demande des fabricants d’aliments pour animaux locaux est calme, face à une offre en baisse en cette période de congés estivaux. En départ Isère, un contrat en fin blé tendre s’est de nouveau traité à 118 €/t.

Coproduits de l’amidonnerie

Cotations en repli

Les prix des drêches de blé sur le marché physique français reculent de 5 €/t entre le 24 et le 31 juillet. Les cours des drêches de maïs baissent de 5 €/t sur Lacq et de -2 à -3 €/t sur les autres places de marché.

Les prix du corn gluten feed perdent 6 €/t entre le 24 et le 31 juillet. Le marché est calme.

Coproduits laitiers

Sans changement

Sur le marché physique français, les prix de la poudre de lait et de la poudre de lactosérum à destination de l'alimentation animale sont nominalement reconduits sur le disponible, en l'absence d'affaires conclues entre le 25 juillet et le 1er août.

Farine de poisson

Marché calme

Le marché de la farine de poisson est très calme cette semaine mais les prix des origines scandinaves montent encore sur le marché physique français entre le 24 et le 31 juillet.

Produits déshydratés

Prix reconduits

Les prix de la luzerne déshydratées sur le marché physique français n'ont pas évolué entre le 24 et le 31 juillet, sur un marché des plus calmes. Les deuxièmes coupes se poursuivent tant bien que mal entre deux averses. Il faudra attendre les résultats de la troisième coupe pour se faire une idée générale des volume et qualité de la récolte de luzerne 2024.
Les prix de la pulpe de betterave déshydratées sur le marché physique français ont été reconduits entre le 24 et le 31 juillet, sur un marché inerte.

Pailles et fourrages

La pousse d'herbe est excédentaire quasiment partout en France

Les prix des pailles sur le marché physique français n'ont pas évolué entre le 24 et le 31 juillet, sur un marché très calme. Les opérateurs sont dans l'attente des résultats de récolte. Les moissons de céréales à paille avancent doucement en cette période d'averses intermittentes. La récolte de paille de blé sera moins volumineuse que l'an dernier a priori au regard de la baisse de la sole (-500 000 ha, à 4,243 Mha).

Les prix du foin de Crau sur le marché physique français sont également reconduits entre le 24 et le 31 juillet, sur un marché très calme. A noter que le Comité du foin de Crau cote désormais la deuxième coupe.

« Au 20 juillet 2024, la pousse cumulée des prairies permanentes en France métropolitaine est supérieure de 29 % à la moyenne observée sur la période de référence 1989-2018. Elle atteint 90 % de la production annuelle de référence, avec deux mois d’avance par rapport à une année normale. [...] La pousse cumulée de l’herbe est excédentaire dans 99 % des prairies permanentes, les seules exceptions étant au sud-est de l’Occitanie et le long des côtes de la Manche », indique la note mensuelle d’Agreste relative au système Isop (Information et suivi objectif des prairies), paru le 26 juillet. Cependant, si la quantité de fourrage semble présente cette année, il n’en est pas de même de sa qualité. Selon la note agro-climatique et prairies de l’Idele, publiée le 17 juillet, « les nombreux passages pluvieux n’ont pas été favorables à la récolte des foins sur une très grande partie de la France. Les travaux ont souvent été retardés voire faits dans des conditions limites. » Résultat : si les quantités récoltées sont « satisfaisantes » pour « reconstituer les stocks fourragers bien entamés ce printemps », la qualité du foin est « médiocre », avec une « faible teneur en MAT » (matière azotée totale), qui va obliger l’éleveur à le complémenter.

Légumes secs

Début de récoltes au Canada

Les prix des légumes secs sur le marché physique français sont stables à baissiers en cette semaine du 24 au 31 juillet. Les récoltes commencent au Canada dans de bonnes conditions. En Turquie et en Russie, les échos des champs sont un peu décevants. Le marché est à nouveau calme.

La rédaction

 

 

À surveiller

Soja

  • Pluies attendues aux États-Unis, améliorant les conditions de culture.

  • Volumes récoltés au Brésil et en Argentine.

  • Dynamique des expéditions états-uniennes, pour le moment très concurrencées par l’origine brésilienne.

Colza

  • Attention à la dégradation des cultures de canola au Canada, conséquence de l’apparition d’un fort déficit hydrique.

  • Fin des récoltes en France : de combien baissent les rendements par rapport à l’an dernier ?

  • Fin des récoltes en Ukraine et niveau des prix au départ du pays.

Tournesol

  • Bonnes conditions de culture en France.

  • Attention à la vague de chaleur en Europe de l’Est et en Ukraine.

Kévin Cler

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