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Couvertures à court terme sur l’intérieur

BLÉ TENDRE : En attendant l’essor des ventes à l’international
Le marché se consolide dans le sillage de Chicago. Ce dernier est soutenu par les mauvaises conditions de culture du blé d’hiver outre-Atlantique. Le bon niveau des exportations US enregistré la semaine dernière participe à cette fermeté. Les blés français pourraient bénéficier eux aussi de la moindre présence de l’origine mer Noire sur le marché mondial. Et ce d’autant que l’euro repart à la baisse, l’accord sur la dette grecque n’ayant pas suffisament rassuré les marchés. L’Algérie a, à ce propos, lancé un appel d’offres pour 50.000 t de blé tendre. L’activité commerciale est globalement calme. Le portuaire ne se montre pas très dynamique. Pour l’instant… Car les opérateurs se préparent tout de même à la relance des exportations pour la seconde partie de campagne 2012/2013. Les primes ont eu tendance à se replier. Le débouché nutrition animale, actuellement aux achats, est plus rémunérateur pour les vendeurs. Quelques affaires à destination du nord-UE sont rapportées. Du côté des meuniers, des affaires sont réalisées pour des compléments sur la deuxième moitié de campagne. La demande espagnole se réveille et profite aux vendeurs du Sud-Ouest. De manière générale, les acheteurs ne s’engagent pas sur de gros volumes, ni sur l’éloigné, le marché étant trop incertain et particulièrement ferme. Sur le marché mondial, on notera l’achat soudanais de volumes en provenance d’Australie, montrant la compétitivité de cette dernière sur le continent africain. Selon CéréObs', au 19 novembre, les semis de blé tendre ont progressé à 94% contre 100% en 2011. Quelque 72% des cultures ont atteint le stade levée. 
 
MAÏS : toujours demandé par les Fab
Le marché du maïs renchéri à l’instar de son homologue américain. Les pluies en Argentine entravent la réalisation des semis, ce qui pourrait conduire les producteurs locaux à modérer les surfaces consacrées à cette céréale. Les fabricants d’aliments du bétail poursuivent leurs achats réguliers. L’écart entre le marché espagnol et le marché français est toujours conséquent. Dans le Sud-Ouest, le marché s’anime ponctuellement, avec des petits achats de couverture de la nutrition animale locale. L’amidonnerie se manifeste également.
 
ORGE DE BRASSERIE : peu d’échanges
Le marché des orges de brasserie d’hiver est inactif, faute d’offre. Celui des printemps n’est pas tellement dynamique non plus, les prix sont d’ailleurs nominaux. Sur la récolte 2013, le marché reste aussi plus acheteur que vendeur en hiver. En orge de printemps, le fait que la récolte 2013 prime sur la 2012 refroidit les vendeurs.
 
ORGE DE MOUTURE : calme
Le marché a enregistré une petite activité sur le marché intérieur comme à destination des consommateurs du nord de l’UE. Les volumes restent somme toute très minces. Par ailleurs, la Tunisie a lancé un appel d’offres portant sur 50.000 t.
 
BLÉ DUR : toujours peu animé
L’activité est extrêmement calme sur ce marché. Les prix actuels ne sont pas très attractifs pour les producteurs.
 
TOURTEAUX : renchérissement général
Les prix des tourteaux de soja ont rebondi. Ceux des tourteaux de colza et de tournesol ont suivi la tendance haussière mais dans une moindre mesure. Les affaires se sont surtout faites en colza, du fait de sa compétitivité vis-à-vis du soja. Quelques échanges sont certes rapportés sur ce dernier, mais globalement les acheteurs parient sur un nouveau repli.
 
PROTÉAGINEUX : relativement stables
Les cours des pois n’évoluent guère sur un marché atone. Les prix des féveroles sont stables à baissiers. Selon l’Unip, les surfaces de pois françaises en 2012 ont diminué pour la deuxième année consécutive à 134.000 ha (-48.000 ha). Malgré un rendement moyen bien meilleur qu’en 2011 à 44,5q/ha, la production de pois s’est donc affichée en baisse à 600.000 t (-80.000 t). Au niveau qualité, la teneur moyenne en protéines des pois en 2012 seraient de 22,8% de la matière sèche.
 
ISSUES DE MEUNERIE : légère hausse
Sur le marché de Paris, la tendance à la fermeté des sons fins, sons pellets, remoulages demi-blanc et farines basses semble s’essouffler cette semaine. Certains opérateurs prédisent même un recul des prix en décembre, suite aux changements de formulation en nutrition animale. Pour l’heure, la demande est encore nettement supérieure à l’offre. Le scénario est identique en régions, où l’on enregistre quelques bricoles sur la base de cours haussiers.
 
DÉSHYDRATÉS : rien à signaler
Les cours des pulpes de betteraves n’enregistrent pas de variations significatives, sur un marché calme. Les luzernes déshydratées sont incotées.
 
COPRODUITS : fermeté des PSC
Les cours de la poudre de lait et du lactosérum augmentent. Le marché est peu actif, mis à part quelques échanges isolés. Il n’y a guère de prix sur les drêches de maïs, mais ceux qui existent sont plutôt haussiers. Le marché est peu dynamique, car les marchandises de bonne qualité sont difficiles à trouver, et le soja est assez compétitif. En PSC, les cours des citrus sont fermes, tout comme ceux des corn gluten feed. Aucune transaction n’est rapportée. Pour les CGF, cette inactivité s’explique par l’absence de vendeurs sur le rapproché. Les cours des pailles et fourrages sont restés sur les mêmes niveaux que la semaine dernière. Néanmoins, la demande se réveille doucement, les bêtes commençant à être rentrées à l’approche de l’hiver.
 
PRODUITS DIVERS : réapprovisionnement classique en graineterie
Les cours de la graineterie n’affichent pas d’évolution particulière, dans un contexte de réapprovisionnement normal pour la saison. À noter, l’arrivée progressive des produits d’importation. Le marché des légumes secs est très calme. Il ne reste plus de pois chiches au Mexique. Les lentilles canadiennes évoluent dans des marges étroites.
 
OLÉAGINEUX : les tensions sur les disponibilités en soja soutiennent les cours 
Les cours du colza se sont raffermis sous l’influence de la graine outre-Atlantique. Sur le marché physique français, les transactions sont concentrées sur le rapproché. Les triturateurs tirent profits des bonnes marges de trituration sur début 2013. Au niveau européen, les travaux de semis de colza sont terminés. Les prix du soja US sont soutenus par une forte demande mondiale, cette origine étant quasiment la seule disponible sur le marché actuellement. De plus, les opérateurs sont inquiets pour les semis sud-américains. Le centre du Brésil manque d’eau, tandis que les sols du nord de l’Argentine sont trop humides. Les semis de soja argentins seraient réalisés à 37 %, contre 46 % en 2011. Les cotations du tournesol ont également progressé. À noter que les taxes sur les importations indonésiennes d'huile de palme brut et raffinée resteront respectivement à 9 et 3 % sur décembre. Le marché de la graine de lin est toujours très tendu mais sans affaire car les acheteurs considèrent le prix de la graine trop élevé et les quantités disponibles à la vente sont quasi nulles compte-tenu de la faible production en 2012. 

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