Conjoncture économique
Conjoncture 2021 : tout dépend des variants et des vaccins
Dans un nouveau point de conjoncture, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) reste prudent sur la croissance en 2021
Dans un nouveau point de conjoncture, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) reste prudent sur la croissance en 2021
Pour ce qui concerne la branche de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche, la note de conjoncture de mars fait état d’un écart de zéro en termes de perte d’activité économique entre le 1er trimestre 2021 et le quatrième trimestre 2019, dernier trimestre considéré à activité économique normale avant l’apparition de la Covid-19. Cet écart était encore de – 1,1 % au quatrième trimestre 2020, de – 1,5 % au troisième et de – 1,9 % au second.
Le secteur des industries agroalimentaires s’en sort également plutôt bien puisque les écarts s’affichent à respectivement – 3 %, - 3,5 %, - 1,5 % et – 9,7 %. Tout en sachant que ces branches ont beaucoup moins souffert que d’autres : dans l’industrie, les écarts étaient respectivement de – 3 % (1er trimestre 2021), - 4,4 % (4è trimestre 2020), - 6,7 % (3è trimestre 2020) et – 23,1 % (2è trimestre 2020).
Côté consommation des ménages, on enregistre une nette amélioration en termes de niveau de consommation en ce premier trimestre 2021 versus le trimestre précédent par rapport au quatrième trimestre 2019 : le niveau de ces trois premiers mois se situent à – 1 % par rapport à la fin 2019 alors que les trois derniers mois de 2020 ressortent à – 5,6 % pour les produits de l’agriculture. Dans les industries agro-alimentaires, les écarts sont respectivement à + 3 % et à + 1,4 %.
Entre lassitude et résistance
Dans cette nouvelle note, intitulée « Un an après… », l’Insee demeure très prudent sur la croissance économique en 2021. Pour le premier trimestre, le PIB croîtrait de 1 %, se situant 4 % en dessous de son niveau d’avant crise. Mêmes chiffres pour le deuxième trimestre (3 % en-dessous du niveau d’avant crise), en intégrant l’idée que la remontée d’activité se poursuit progressivement dans l’industrie et que les activités de transport et de services aux ménages retrouveraient globalement leur niveau d’octobre 2020 alors que l’hébergement-restauration comblerait la moitié de l’écart le séparant de son activité d’octobre. Ce qui donnerait un acquis de croissance de 5,5 % pour l’année.
Au final, les économistes de l’Insee ont l’impression qu’en France, le premier trimestre 2021 se situe « sur une ligne de crête, entre lassitude et résistance ». La consommation globale donne une bonne idée de ces deux tendances : après un rebond en décembre 2020, on assiste à une baisse en janvier 2021 puis à un nouveau rebond en février avant une nouvelle baisse en mars.
Bien évidemment, la suite dépendra de l’évolution des variants, de la vaccination et des assouplissements ou levées de contraintes freinant actuellement l’activité économique.