Céréales ukrainiennes - Selon la Coordination Rurale, ces importations «n’ont rien à faire» sur notre territoire
La Coordination rurale (CR) critique la décision de l'UE, l'accusant de participer à la dérégulation des marchés.
La Coordination rurale (CR) critique la décision de l'UE, l'accusant de participer à la dérégulation des marchés.

Dans un communiqué de presse daté du 25 septembre, la Coordination rurale (CR) estime que les céréales ukrainiennes qui « ne respectent pas nos normes n’ont rien à faire sur notre territoire, même en transit ». L’annonce du syndicat intervient à la suite d’une décision de la Commission européenne, le 15 septembre, de ne pas prolonger les restrictions qu’elle imposait depuis le mois de mai aux importations de blé, maïs, colza et tournesol en provenance d’Ukraine dans les cinq pays limitrophes de l’UE (Pologne, Roumanie, Hongrie, Slovaquie et Bulgarie).
Alors que l’exécutif européen affirme que les distorsions de marché dans ces cinq États membres « ont disparu », la section grandes cultures de la CR « s’interroge face à cette décision problématique qui participe à la dérégulation des marchés et pénalise les agriculteurs français ». Et ce malgré la contrepartie à laquelle s’est engagée l’Ukraine, visant à mettre en place des mesures efficaces pour contrôler les exportations des cultures concernées afin d'éviter toute distorsion du marché dans les États membres voisins. Le syndicat pointe notamment du doigt les normes qualitatives et environnementales, « bien plus strictes » en France qu'en Ukraine, mais également un coût de production des céréales ukrainiennes «inférieur» à celui des céréales françaises.