Céréales et oléoprotéagineux bio : transactions timides et prudentes
Volume et qualité sont globalement au rendez-vous en agriculture biologique, sauf sur certaines zones et pour certaines graines.
Volume et qualité sont globalement au rendez-vous en agriculture biologique, sauf sur certaines zones et pour certaines graines.
Mi-octobre, les récoltes bio d’automne continuent : quasiment achevées dans le Sud, les moissons sont encore en cours dans les zones plus septentrionales, notamment pour le maïs et le sarrasin. Une bonne partie de l’orge de brasserie doit notamment être déclassée en orge de mouture, ne satisfaisant pas les normes de qualité requises pour la filière brassicole, surtout en protéines. Si la collecte de sarrasin s’annonce importante, elle risque également d’être très amputée à cause des contaminations par les herbicides à base de prosulfocarbe épandues sur les céréales conventionnelles semées début octobre, et ce, malgré les dispositions imposées par l’Anses. Ces volumes contaminés seront détruits, mettant les producteurs en difficulté, alors que ce marché reste porteur.
Net repli de la consommation de céréales bio en meunerie
En meunerie, dans un contexte d’excès de l’offre et d’une consommation qui peine encore à se relancer, les transactions restent très timides et prudentes, les transformateurs s’approvisionnant au fil de l’eau, à l’exception de ceux attachés à des contrats pluriannuels, basés sur des prix planchers qui se maintiennent. FranceAgriMer note un recul de 9 % des utilisations en meunerie, toutes céréales confondues (chiffre identique en blé tendre), au 1er septembre par rapport à l’an dernier à la même période.
Le courant d’affaires en espèces fourragères est peu dynamique mais continu, avec des prix orientés à la baisse, en lien avec ceux du conventionnel. Le recul des utilisations par les fabricants d'aliments pour animaux est de 7 %. Des transactions sur le marché européen sont néanmoins réalisées, notamment vers l’Allemagne, à des prix en repli également. Des flux venant de l’Est, et notamment d’Ukraine, vers le Benelux contribuent à la lourdeur du marché.