Céréales et oléoprotéagineux bio : regain d’intérêt en protéagineux, faute de tourteau de soja chinois
Fin janvier, le marché des grandes cultures bio enregistre un léger regain d’activité, avec des ventes en spot sur certaines espèces, dont les protéagineux, notamment en nutrition animale.
Fin janvier, le marché des grandes cultures bio enregistre un léger regain d’activité, avec des ventes en spot sur certaines espèces, dont les protéagineux, notamment en nutrition animale.
En alimentation humaine, les céréales, tels le grand épeautre ou l’engrain, restent confrontées à une saturation de la demande. C’est le cas aussi du blé dur bio, aux prises à un marché atone face à des transformateurs couverts, sous la base de contrats. La collecte française 2023 de 19 000 t, malgré un repli de 16 % d’un an sur l’autre, est alourdie par des stocks antérieurs. En Italie, la chute des prix italiens, liée à une bonne récolte et une demande ralentie, entraîne un fort repli des cours hexagonaux. En blé meunier, la demande reste faible, malgré un retour de la croissance enregistré en distribution, notamment spécialisée. Un courant d’affaires, réalisées à des tarifs historiquement bas, vers l’export (Allemagne et Benelux) est aussi à mentionner.
Les prix des céréales à paille continuent de se replier malgré les déclassements des C2.
En alimentation animale, la fourchette de prix du maïs s’élargit en fonction de la provenance, le Sud-Ouest enregistrant les niveaux de cours les moins élevés, sur un marché poussif. Les céréales à paille subissent un ralentissement des ventes à l’export, et sur le marché intérieur, les volumes excédentaires – malgré des déclassements notamment des C2 – continuent à peser sur les prix. Du côté des protéagineux, on note un raffermissement des cours, résultant de la tension subie par les tourteaux bio chinois destinés à l’UE, affectés par la situation géopolitique de la mer Rouge qui impacte son transport. Quant au tournesol, son offre abondante, résultant d’une collecte nationale record dépassant les 90 000 t (soit un bond de plus de 33 % d’un an sur l’autre), continue à tirer les prix à la baisse. Le repli tarifaire est encore plus marqué en linoléique.
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