Céréales et oléoprotéagineux bio : négociations pluriannuelles prudentes en attendant la récolte
Malgré des épisodes orageux violents qui ont pu endommager de nombreuses parcelles ces derniers jours de façon localisée, le potentiel des récoltes bio d’été, bien qu’hétérogène, reste plutôt positif.
Malgré des épisodes orageux violents qui ont pu endommager de nombreuses parcelles ces derniers jours de façon localisée, le potentiel des récoltes bio d’été, bien qu’hétérogène, reste plutôt positif.
Les premières moissons démarrent en orge et en colza, mais il est encore difficile de donner des tendances précises sur la qualité et les rendements. Même si le colza se présente bien, le remplissage des grains a pu être perturbé en fin de cycle, remettant en cause les prévisions. Dans ce contexte de marché complexe avec une demande bio encore au ralenti et des coûts de production en hausse, les négociations relatives aux contrats pluriannuels restent serrées et prudentes. L’objectif est de ne pas mettre les producteurs en difficulté, pour les soutenir dans cette traversée des turbulences affectant la consommation bio.
Dégagements de C2 en conventionnel
Des dégagements de stocks, notamment en C2 – conversion 2e année – vers le conventionnel, ont été réalisés pour libérer les silos, la nouvelle récolte s’annonçant importante, notamment en blé tendre. Touchant à sa fin, la campagne 2022-2023 enregistre le dépassement, pour la première fois, de la barre des 400 000 t de collecte de blé tendre bio, en hausse de 8 %, comparée à 2021, selon FranceAgriMer. Si les utilisations en meunerie reculent de 9 % (au 1er mai), elles augmentent de 28 % en alimentation animale, alors que toutes les autres céréales incorporées régressent fortement dans ce secteur : -23 % en maïs, -33 % en triticale, -41 % en orges. Face à des stocks en blé tendre bio, évalués à près de 200 000 t, un record, la filière bio doit trouver en urgence des solutions de relance du marché intérieur, notamment en restauration collective, mais aussi vers l’export, afin de ne pas laisser les prix s’affaiblir, au détriment de la santé financière des exploitations.