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Céréales et oléoprotéagineux bio : le marché français serait autosuffisant en blé meunier

  En cette première quinzaine d’août, le marché des céréales et oléoprotéagineux bio est peu actif. Seuls quelques contrats pluriannuels, et autres contrats classiques, ont été enregistrés.

© minka 2507 (pixabay)

La trêve estivale est bien marquée, d’autant plus que la récolte bio exceptionnellement précoce est achevée partout en France. Les grains engrangés, notamment le blé tendre meunier, ont déjà fait l’objet de quelques contrats pluriannuels, et aussi de contrats classiques, basés sur des prix fermes, équivalents ou un peu en deçà de ceux de l’an dernier. Le report de stocks en blé tendre, évalués au 1er mai à 134 125 t, en hausse de 65 % par rapport à la campagne précédente, selon les données du dernier bilan de FranceAgriMer, n’incitent pas à se presser de prendre positions. D’autant plus que le marché français bio est plutôt calme actuellement, et estimé autosuffisant en blé meunier.  

Si les chiffres de la campagne 2021-2022 annoncent moins de 5 % de blé tendre déclarés déclassés en C2 ou en conventionnel, les opérateurs s’attendent déjà pour 2022-2023, à des déclassements vers la nutrition animale plus conséquents, notamment en raisons des taux de protéine, parfois trop faibles. A noter que la campagne 2021-2022 a vu la part des utilisations de blé tendre vers la fabrication d'aliments pour animaux augmenter de 14 % pour atteindre 74 000 t (pour une collecte totale de blé tendre bio de 385 000 t).

Des exportations de blé meunier bio en progression

Les débouchés hors frontières françaises se confirment, notamment vers l’Allemagne et le Benelux, pays non autosuffisants, intéressés aussi par des blés meuniers sans forcément exiger des taux de protéines élev. Des récoltes plutôt faibles en Italie et en Espagne en raison de la sécheresse et de la chaleur, ainsi que des surfaces plutôt stagnantes dans les pays de l’Est, et l’arrêt des origines ukrainiennes et russes suscitent ce regain d’intérêt pour les productions bio françaises.

Les céréales fourragères aussi sont convoitées, d’où des prix toujours fermes, plus élevés d’une centaine d’euros la tonne que l’an dernier.  En revanche, les inquiétudes sur les futures récoltes de maïs, du soja, et même du tournesol s’accentuent alors que la sécheresse perdure sur l’Hexagone, et en Europe. D’où des prix très soutenus.

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