Céréales et oléoprotéagineux bio : fort recul des volumes de production en C2
Le marché des matières premières bio reste plutôt actif, mais sur de faibles volumes, les transformateurs étant pour la plupart couverts.
Le marché des matières premières bio reste plutôt actif, mais sur de faibles volumes, les transformateurs étant pour la plupart couverts.
Un flux de ventes hors frontières (Allemagne, Benelux et Europe du Nord) se maintient en céréales fourragères. Dans ce contexte, les prix restent fermes et stables. Les récoltes d’automne sont quasiment toutes engrangées. Les volumes disponibles en tournesol et soja augmentent, en raison de la hausse des surfaces, liée aux conversions d’il y a deux ans.
Si ces espèces ont été touchées par la sécheresse, le maïs en a particulièrement souffert, avec une collecte en net recul et un prix ferme. En revanche, les volumes de C2 – grains en 2e année de conversion, ne pouvant être utilisés en alimentation animale qu’à hauteur de 25 % – régressent fortement, avec des prix soutenus. En luzerne déshydratée, face à la sécheresse européenne et malgré une quatrième coupe, les volumes sont en baisse de 15 %. En France, la filière reste attentive aux hausses des coûts de l’énergie et suspend sa cotation. Alors que son principal marché en bio est la volaille de chair, elle craint la reprise de la grippe aviaire dans le Sud-Ouest.
Bonne qualité des blés bio
Selon les résultats des analyses sur la qualité des blés tendres bio de 2022 *, la récolte de blé meunier se révèle de bonne qualité. 82 % des volumes présentent un taux de protéine supérieur à 10,5 %, avec une moyenne nationale de 11,1 % (-0,2 % par rapport à l’an dernier). Les poids spécifiques sont élevés, à 77,3 kg/hl en moyenne nationale, avec 76 % des blés au-dessus de 76 kg/hl.
Un taux de protéine en blé de 11,1 % en moyenne nationale.
En raison du climat sec et chaud, la teneur en eau est faible, à 12,7 % en moyenne nationale, contre 13,9 % l’an passé. Un atout pour la bonne conservation des grains sans avoir recours au séchage. Les temps de chute de Hagberg sont également très bons, avec 92 % des blés au-dessus de 240 secondes, témoignant de l’absence de grains germés. Quant à la force boulangère, elle s’élève à 165 en moyenne nationale. « Les notes de panification sont satisfaisantes à bonnes, avec des pâtes équilibrées en élasticité, des coups de lame bien développés et une mie de couleur crème », détaille l’étude.
* Enquête FranceAgriMer/Arvalis-Institut du végétal, sur des échantillons d'entrée de silos.