Céréales et oléoprotéagineux bio : des vendeurs attentistes face aux incertitudes de rendement et de qualité
Alors que les premières récoltes bio de 2024 (orge, colza, pois) démarrent un peu partout, les vendeurs restent attentistes. L’étalement des semis d’automne et de printemps provoque une période de moisson qui risque de s’étirer dans la durée. Face à des rendements et des qualités incertains et très hétérogènes en raison d’un temps exceptionnellement pluvieux, générant de bons comme de très mauvais résultats, les collecteurs ne sont pas pressés de se positionner auprès des acheteurs. Le recul des surfaces bio emblavées en grandes cultures, notamment en céréales d’hiver (surtout en blé tendre), ainsi que l’état variable des plantes en fin de cycle laissent prévoir une diminution de 20 à 25 % des volumes de céréales et protéagineux à récolter cet été. Le Sud-Ouest s’attend à une chute de moitié du blé tendre bio. Malgré les rattrapages en tournesol, maïs, soja, sarrasin, les volumes globaux seraient en repli, au moins de 20 %.
Les récoltes bio en retrait d’au moins 20 % en 2024
Dans ce contexte, avec des stocks au plus bas (motivés par un allégement des coûts), les prix ont enclenché une tendance haussière, malgré un niveau d’affaires très restreint. Les dégagements en conventionnel sont freinés par des prix peu attractifs sur ce marché. Les hausses touchent le blé meunier, et pourraient concerner les autres céréales pour l’alimentation humaine, comme le grand épeautre, l’engrain, l’avoine floconnerie, mais également les céréales fourragères et les protéagineux, dont les volumes sont en baisse. D’autant plus que la consommation bio semble s’être stabilisée, voire serait en train de repartir.
Lire aussi : "Céréales et oléoprotéagineux bio : les prix poursuivent leur tendance haussière"