Céréales et oléoprotéagineux bio : des prix sous tension dans l'attente de la moisson
Alors que les moissons en céréales à paille déjà cours dans certaines zones du sud notamment dans le Gers, premier département bio de France en surface, et démarrent dans d’autres avec de l’avance, les opérateurs restent rivés sur les opérations de collecte et de stockage, pour rentrer les récoltes dans les meilleures conditions entre les orages qui se succèdent.
En bio, ces opérations sont plus complexes, compte-tenu d’une plus grande variété d’espèces liée aux rotations, de l’atomisation des parcelles, de la séparation entre conversion 2e année (C2) et bio, et la gestion de la mixité dans les coopératives ou négoces non dédiés totalement à la bio. D’où des coûts plus élevés.
Recul des rendements en blé tendre bio estimé à 20 %
En blé tendre, les prévisions des experts pour la récolte 2022 mentionnent un recul de 20 % des rendements par rapport à l’an dernier suite aux aléas climatiques, dans un contexte où les surfaces ont augmenté. Selon les derniers chiffres non détaillés par espèces de l’Agence Bio, parus début juin, en céréales bio, elles s’élèvent de 15 % en 2021 pour atteindre 544 811 ha, représentant 6,12 % de la surface française consacrée à ces cultures, en progression d’un point. En revanche, les surfaces en C2 régressent, passant de 80 000 ha environ, à 70 000 ha. D’où des estimations de volumes de C2 en recul pour 2022, évalués à 45 % en moins.
Selon ces prévisions, en blé tendre, les volumes attendus seraient à peu près équivalents à ceux de la collecte 2021, que le bilan prévisionnel de juin de FranceAgriMer porte à 385 000 tonnes : 315 000 t en bio , et 70 000 en C2 (+ 65 % vs 2020, année faible).
Dans ce contexte, le marché reste attentiste avec des prix toujours sous tension, dans l’attente les résultats d’analyses concernant les risques de perte en qualité due à la sécheresse et aux coups de chaleur.