Carrefour et Leclerc bloquent les négociations entre la distribution et les fournisseurs
Selon plusieurs sources concordantes, Carrefour et Leclerc se refusent à faire passer les hausses de prix, liées à la flambée des matières premières, au consommateur. « Carrefour et Leclerc, en tant que leaders du marché français, doivent prendre leurs responsabilités », a déclaré au journal La Tribune Serge Papin, PDG des magasins du groupement Système U, le 1er février. Pour lui, leur « attitude met sous pression leurs fournisseurs et leurs concurrents. Or certaines hausses de tarifs sont argumentées et raisonnables, il faut le dire ». Dans son blog, Michel-Edouard Leclerc, patron des centres du même nom, accepte les hausses de tarifs en provenance « du secteur agricole ou de la plupart des PME qui commercialisent des produits peu transformés ». Par contre, il qualifie « d'énormes » les prétentions des « grosses machines nationales et internationales » (+15% à 17 % pour les produits à base de volaille, +6 % à 15 % pour les denrées à base de laitage et de fromage, +18 % à 49,5 % pour les cafés, +25 à 48 % pour les farines).