Cadmium : le groupe de travail dédié du SCA sort son premier rapport
Le groupe de travail Cadmium de la plateforme de Surveillance de la chaîne alimentaire (SCA) vient de publier son rapport issu de l’analyse de plus de 75 000 données issues des différents systèmes de surveillance publics et privés, 18 % issus de la nutrition animale et 82 % de l’alimentation humaine.
Le groupe de travail Cadmium de la plateforme de Surveillance de la chaîne alimentaire (SCA) vient de publier son rapport issu de l’analyse de plus de 75 000 données issues des différents systèmes de surveillance publics et privés, 18 % issus de la nutrition animale et 82 % de l’alimentation humaine.
Substance cancérogène, mutagène et reprotoxique, le cadmium contaminant l’alimentation des animaux d’élevage et l’alimentation humaine peut avoir des conséquences sur leur santé d’où la réglementation sur les teneurs maximales autorisées. Cet élément trace métallique ubiquitaire est naturellement présent dans la croute terrestre. Disséminé notamment par l’activité volcanique et les activités humaines dans l’eau, les couches superficielles du sol et l’air, il s’accumule dans les plantes (algues, céréales, champignons, pommes de terre, oléagineux…) puis dans la chaîne alimentaire.
Pour toute ces raisons, il a été choisi par la nouvelle plateforme de Surveillance de la chaîne alimentaire (SCA) pour construire son premier groupe de travail (GT) dans le domaine des contaminants chimiques, constitué des représentants de nombreuses filières. Le GT Cadmium, auquel ont donc contribué une quinzaine de structures, vient de livrer son rapport. Il est disponible en ligne dans sa version complète et en synthèse.
Le blé, la farine, et les oléagineux en ligne de mire
Ce travail, démarré en juin 2020, évalue le système français de surveillance du cadmium dans la chaîne alimentaire et propose 18 recommandations pour améliorer ces dispositifs sur des axes clés comme l’échantillonnage, l’analyse, l’exploitation des données et les collaborations entre filières. Le GT a notamment passé au crible 75 000 données de dispositifs de surveillance officiels ou volontaires Oqualim, Intercéréales (dont l’ex Hyperion), Terres Inovia, CNIPT, Ania … sous le copilotage de l'Inrae et de l'Anses.
Les abats, les mollusques bivalves et les épinards frais, ou bien encore les algues et les champignons, sont parmi les aliments qui présentent les concentrations les plus élevées. Mais la contamination des consommateurs, en raison des niveaux d’ingestion, peut être plutôt portée par le blé, la farine, les pommes de terre ou les graines oléagineuses. En alimentation animale, le phosphate calcique, le phosphate magnésique, l’oxyde de manganèse mais également les tourteaux de tournesol sont surveillés de près dans le dispositif Oqualim.
Lire aussi : "Sécurité sanitaire - Nutrition animale : encore plus de certificats Oqualim"