Substitut de viande
Burger King Australie développe des produits à base de protéines végétales
Les burgers végétaux ? Plus une opportunité qu'un problème pour le fondateur de Burger King.
Les burgers végétaux ? Plus une opportunité qu'un problème pour le fondateur de Burger King.
Dans la compétition que se livrent viandes et substituts de viande à base végétale, Jack Cowin, le fondateur de Burger King, a apporté un éclairage intéressant lors d’une table-ronde qui s’est tenue lors d’EvokeAg (l’une des plus importantes conférences agrifood dans la région Asie-Pacifique), à Melbourne en Australie.
Nouveaux usages et nouveaux consommateurs
En substance, il a expliqué que l’introduction, en septembre 2019, d’un burger fabriqué à partir d’éléments végétaux (protéine de soja, huiles végétales, épaississants, exhausteurs de goût et colorants) et non de viande a amené une clientèle différente dans les restaurants de la chaîne, et donc supplémentaire, et non fait fuir les traditionnels clients amateurs de viande. Burger King, qui écoule 30 000 tonnes de viande de bœuf chaque année en Australie, ne suggère pas qu’il est mauvais de produire de la viande à base d’animaux et Jack Cowin fait simplement remarquer que le niveau de consommation de viande en Asie va continuer de progresser avec l’augmentation du niveau de vie dans la région et que, compte tenu de la croissance de la population mondiale, « la viande de bœuf ne peut pas l’assumer seule ». De plus, les burgers à base de substituts de viande correspondent tout à fait aux envies d’une part des millenials qui veulent manger des produits respectant la planète et d’autre part des flexitariens.
Le top 4 des critères à respecter pour gagner sur le segment des substituts de viande est, par ordre d’importance : le goût, la durabilité, les impacts environnementaux et le prix (pour ce dernier, Burger King propose le même prix de vente pour les deux types de burgers).
Déploiement et diversification
Ayant signé un accord avec le Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation ou CSIRO, l'organisme gouvernemental australien pour la recherche scientifique, Burger King affirme avoir pu développer son nouveau burger en 12 mois au lieu de 5 à 7 ans pour des produits de ce genre habituellement. Une usine de fabrication, dans laquelle 20 millions de dollars australiens ont été investis, devrait augmenter la capacité de production de façon significative, avec la Nouvelle-Zélande et l’Asie comme marchés d’expansion.
Par ailleurs, Jack Cowin a indiqué lors de cette conférence que son entreprise commençait à travailler sur une protéine végétale pour mettre prochainement sur le marché un substitut de viande de porc.