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Blé tendre : l’Inde devrait supprimer les taxes sur les importations après le mois de juin

Le gouvernement indien souhaite reconstituer les réserves de blé du pays, afin de limiter la hausse des prix sur le marché physique local.

© METALMANIA-Pixabay

Les autorités indiennes ont pour projet de supprimer les taxes sur les importations de blé tendre, qui s’élèvent aujourd’hui à 40 %, et ce, après le mois de juin, rapporte le média Reuters selon des informations recueillies auprès de sources officielles et privées. Ceci en raison de mauvaises récoltes engrangées cette année au niveau national.

Lire aussi : "« Nous ne voyons pas de raison pour que les prix du blé remontent à nouveau », déclare Philippe Chalmin"

 

Des stocks au plus bas depuis seize ans en avril 2024 !

Si l’Inde venait à importer du blé en 2024, il s’agirait d’une première depuis six ans, rappelle le média. En effet, les récoltes avaient atteint des niveaux records cinq années de suite, soit de 2016 à 2021. Mais en 2022, un premier accident climatique était survenu. L’année 2023 s’est également révélée mauvaise, tout comme 2024. Ainsi, les stocks accumulés sur la période 2016-2021 ont fondu comme neige au soleil. Une source anonyme du gouvernement a indiqué à Reuters que les stocks en Inde avaient même atteint un plus bas depuis seize ans en avril 2024, à 7,5 Mt. Or, le niveau psychologique se situe à 10 Mt, précise la source.

Quelque 3 Mt à 5 Mt pourraient être importées afin de reconstituer les stocks, essentiellement en provenance de Russie.

Récolte indienne aux alentours de 110 Mt cette année

Pour l’année 2024, la récolte est évaluée à 112 Mt par le gouvernement, mais un représentant anonyme local du secteur table sur un chiffre 6,25 % plus bas. L’USDA l’estime de son côté à 110,55 Mt en 2023-2024, et à 114 Mt pour 2024-2025. 

À l’approche des élections présidentielles de début juin en Inde, le gouvernement actuel souhaite atténuer la hausse des prix sur le marché physique. Des traders signalent à Reuters que 3 à 5 Mt pourraient être importées afin de reconstituer les stocks, essentiellement depuis la Russie. Le gouvernement pourrait par la suite réinstaurer les taxes, avant le début des semis en octobre, afin de protéger les agriculteurs locaux, explique le représentant anonyme des autorités nationales au média.

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