Axéréal s’étend avec les Grands Moulins de Chartres
Ariane, filiale d’Axéréal, renforce son activité meunerie grace à une nouvelle acquisition
CONCENTRATION. La vague de rachats se poursuit dans le secteur de la meunerie avec la reprise des Grands Moulins de Chartres par Ariane, filiale d’Axéréal, intervenue le 25 février. Avec cette acquisition, la holding qui détenait déjà un ensemble d’outils importants de transformation en nutrition animale et malterie, rééquilibre ses activités en faisant nettement progresser son activité meunerie, jusqu’ici loin derrière les deux filières précitées en termes de chiffre d’affaires. Cette opération fait suite au rachat du groupe meunier AMO en juillet 2008.
Objectif : renforcer l’activité du pôle meunerie d’Axéréal
Ariane conserve et renforce sa position de 3 e meunier sur le marché français en élevant sa production de farine à 400.000 tonnes par an, bénéficiant des 75.000 tonnes des Grands Moulins de Chartres, « fortement orientées sur les débouchés GMS et industriels. »
La famille Hébert, qui possédait les Grands Moulins de Chartres, restera présente dans son activité, puisque la direction du pôle meunerie d’Ariane revient à Thierry Hébert. Selon le communiqué d’Axéréal, l’ensemble bénéficiera de l’activité de négoce de matières premières pour la pâtisserie et la boulangerie au sein du réseau DGF, développé par les Grand Moulins de Chartres. Des synergies seront mises en place progressivement avec Jean-François Celbert, président de Banette et Jean-Christophe Celbert.
Interrogé par la Dépêche, Thierry Renard, responsable de la communication d’Epis Centre, explique que ce rapprochement a pour objectif « de disposer d’une force de production et de débouchés pour s’arbitrer. » Il précise que tous « les blés d’Epis Centre n’ont pas vocation à alimenter tous les moulins du groupe, car ils ne pourraient tout absorber. » « Nous en exportons une partie. C’est surtout une manière de maîtriser l’écoulement de nos productions et de les sécuriser. » Et d’ajouter : «D’un point de vue financier, il y a également un intérêt par la quête de valeur ajoutée. »